- Je bois au beau sexe des deux hémisphères.
- Et moi, je bois aux deux hémisphères du beau sexe !
Marquis de Bièvre


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dimanche 20 juin 2010

Une rencontre prévue. 1/6


Le début fut banal, des échanges via internet. Puis des mots qui titillent, qui accrochent, des envies, des désirs qui se répondent. Vient naturellement peu à peu l'idée d'une rencontre. Elle se construisit sans hâte, sans précipitation, cela semblait couler naturellement.
Il l'attendait donc dans ce café cet après-midi-là. Ils n'avaient pas échangé de photos, et il ne savait d'elle que les images que ses mots dessinaient. Mais dès qu'elle entra, il n'eut aucune hésitation : grande, de longs cheveux roux ondulant sur ses épaules. Les bottes hautes, la jupe mi-longue, et ce haut dévoilant sa poitrine, elle était superbe avec un sourire un peu tendu sur les lèvres et son regard qui parcourait la salle. Elle le vit, son sourire s'élargit.
Elle vint s'asseoir à sa table " je suis désolée, je suis un peu en retard". La réponse fut immédiate " Tu as été très vilaine, je vais devoir te punir qu'en penses-tu ?". Elle hésita un instant, très court, puis ses yeux sourirent et elle murmura " Vous ferez ce que vous voudrez."
Et ils retrouvèrent aussitôt le ton de leurs échanges, légers et anodins mais entrecroisés de plus en plus d'envies et de désirs, évocations de plus en plus pressantes, de plus en plus précises. Il lui disait combien il la trouvait plus désirable encore qu'il ne l'avait imaginée et combien il l'imaginait soumise à ses désirs. Ses yeux lumineux répondaient alors pour elle. Il lui disait combien il appréciait cette tenue choisie pour lui, elle se penchait exagérément vers lui, offrant ses seins et ses dentelles aux regards et au sien en premier chef, en lui demandant dans un sourire s'il l'aimait ainsi. Il posa alors sa main sur sa nuque qu'elle courba avec une belle docilité. C'est à cet instant-là qu'il lui annonça, comme une évidence, qu'il voulait la posséder, totalement, qu'il la voulait offerte à ses envies, là, tout de suite. La tête toujours baissée elle murmura un oui.
Indéniablement, c'est lui qui se leva le premier, la prit par la main et la guida. Elle ne se souvint plus ensuite du trajet, il la guidait dans la rue, sa main à nouveau sur sa nuque. Un escalier, une chambre.

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