- Je bois au beau sexe des deux hémisphères.
- Et moi, je bois aux deux hémisphères du beau sexe !
Marquis de Bièvre


Si vous aimez mes mots, j'aime aussi les vôtres, laissez-donc, si vous le souhaitez, une trace de votre passage, les commentaires vous sont ouverts…


samedi 10 mars 2018

Écriture contrainte soixante neuvième jour

Contrainte: tableau, train, valise, écharpe, incandescente, ciel, voyage, foule, ralenti
 
Mais la belle, dont le récit est ici conté de manière quelque peu discontinue, se plaignit à moi narrateur de ma négligence, elle me reprocha amèrement de l'abandonner sans cesse dans d'étranges et improbables situations et de plus d'utiliser des formules abominablement alambiquées pour raconter notre histoire. Je ne pus qu'approuver le sombre tableau qu’elle dressait là et me joignit à elle pour adjoindre à celui qui était en train de raconter cette aventure d'y mettre un peu d'ordre. Donc elle et moi le narrateur adressâmes tout de go à moi l'auteur donc leur démiurge. Nous me menaçâmes si je, auteur, ne changeait pas aussitôt mes manières de faire, de ramasser nos cliques et nos claques, de fourrer nos affaires dans une valise, bref de plier bagage.
Ainsi pris en écharpe par la belle, moi narrateur et moi auteur, je dois vous avouer que je me perdis en d'intenses réflexions pour arriver à concilier toutes ces exigences, et celles de notre vénérée Popins, à tel point que ma pauvre cervelle fut bien proche de devenir incandescente et que je crains que se sublimant elle ne finisse par n'être plus qu'un léger mélange gazeux s'élevant vers le ciel.
C'est si peu dire que j'hésitais sur la conduite à tenir, devais-je m'enfuir, partir en voyage, me cacher dans la foule, continuer à produire au rythme des contraintes, écrire au ralenti ou alors tenter d'emballer mon pseudo-talent littéraire ?
 
Licence Creative Commons

Écriture contrainte soixante neuvième jour d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Si vous aimez mes mots, j'aime aussi les vôtres, laissez-donc, si vous le souhaitez, une trace de votre passage, les commentaires vous sont ouverts…