- Je bois au beau sexe des deux hémisphères.
- Et moi, je bois aux deux hémisphères du beau sexe !
Marquis de Bièvre


Si vous aimez mes mots, j'aime aussi les vôtres, laissez-donc, si vous le souhaitez, une trace de votre passage, les commentaires vous sont ouverts…


jeudi 24 mai 2018

Écriture contrainte cent quarante-quatrième jour

Contrainte : "ras le bol", "cul-de-sac", "stop ou encore", "ne pas déranger", "frais de port", "tout ou rien", "pétage de plombs", "hors de contrôle"

Qui donc a choisi ces foutus mots ? Est-ce pour exprimer un ras-le-bol de ces satanées contraintes qui nous font transpirer sang et eau pour, en fin de compte, se trouver une fois sur deux dans un cul-de-sac, en bénissant le ciel de n'avoir pas abouti dans un cul de basse-fosse. Stop ou encore ? Vous demandez-vous. Plus d'un va poser ses valises ici, se réfugier dans quelque hôtel borgne en mettant sur sa porte le panneau "ne pas déranger." Ne nous envoyez plus vos maudites séries de neuf mots crieront-ils, ne générez pas de frais de port inutiles. Avec ces passionnés ce sera toujours tout ou rien, le pétage de plombs n'est jamais loin, et à partir de ce moment-là les voilà totalement hors de contrôle.
Mais hors de contrôle, et loin de nos contraintes quotidiennes que ferions-nous ? Nous ne saurions, livrés à nous-même vers quel saint, sainte, sein nous tourner, et risquerions, d'un instant à l'autre le pétage de plombs, fussent-ils de Venise aurait ajouté Casanova. Certes, amener ainsi abruptement Casanova dans la discussion manque de subtilité, c'est mettre la barre un peu haut, sans arrière-pensée. C'est un peu du tout ou rien, d'autant plus que l'on ne sait dans quel état il était après son évasion, après être parti de l'embarcadère, est-il parti frais du port de Venise ? Mais, combien de fois ne vous l'ai-je dit, il importe de ne pas déranger celui qui écrit sans cela il s'égare et le fil du discours se perd dans les limbes, et l'on atteint alors le moment où l'on ne peut plus que se demander s'il faut poursuivre, stop ou encore, faut-il poursuivre au risque encore une fois de voir le récit se terminer dans un sinistre cul-de-sac ? Arrivé à ce point du récit, je comprends que vous ressentiez un certain ras-le-bol à la lecture de ce charabia auquel je vais donc mettre un terme.

Licence Creative Commons

Écriture contrainte cent quarante-quatrième jour d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Si vous aimez mes mots, j'aime aussi les vôtres, laissez-donc, si vous le souhaitez, une trace de votre passage, les commentaires vous sont ouverts…