- Je bois au beau sexe des deux hémisphères.
- Et moi, je bois aux deux hémisphères du beau sexe !
Marquis de Bièvre


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dimanche 6 mai 2018

Il lit

Il lit, installé confortablement dans un fauteuil, mais ce n'est pas son fauteuil. Il lit un livre, et c'est lui qui l'a choisi, il lit un superbe ouvrage de Louis Aragon, le con d'Irène. Il lit lentement, il savoure les mots de ce texte qu'il connaît si bien. Il lit lentement au travers ses lunettes posées sur le bout de son nez, il lève de temps à autre les yeux, et sa lecture continue. Il lit lentement et à haute voix. Il n'est pas seul dans la pièce, quand il lève les yeux il la regarde. Elle est allongée sur son lit, ils sont tous deux dans sa chambre, elle l'a invité pour qu'il lui lise un texte. Il aime les mots, il aime lire. Il lui lit lentement ce texte. Le texte est merveilleusement sensuel, comment ne pas adorer ces mots, les déguster un à un. Il sourit en lisant, en la regardant écouter. Elle a un regard souriant. Elle se laisse bercer, emporter par ces mots sensuels, par cette voix. Il interrompt un instant la lecture, "puis-je vraiment lire le con d'Irène sans contempler le tien ?" Il poursuit la lecture, elle lui sourit, elle retrousse lentement sa jupe, invitation à poursuivre la lecture. Il lit encore, son regard glisse de plus en plus souvent du livre aux cuisses ainsi dévoilées. Alors que ces doigts tournent une page, il la voit de ces doigts relever plus haut encore la jupe, il lit et tourne encore une page, et encore la jupe remonte offrant à son regard le con de la belle.
Il se lève et s'approche d'elle, s'assied entre ses cuisses, pose sa tête tout près de son con, et reprend sa lecture. Elle l'entend lire, elle le sent lire, elle sent son souffle entre ses cuisses lorsqu'il lit. Il lit, tourne une page, suspend son geste et, de ses doigts, effleure le con de la belle. Il lit et découvre la douceur humide de ce con offert devant lui. Il lit ainsi encore et encore, il lit, elle entend ses mots, il entend ses doux gémissements. Il lit les mots du livre, mais les mots, fussent-ils d'Aragon, ne suffisent à rendre la beauté du con qu'il contemple. Il lit, elle entend les mots, il entend les gémissements, mais il pose le livre pour lire non plus les mots sur le livre, mais lire la douceur et la sensualité sur le con de la belle. Il lit de sa langue sur les lèvres le goût du plaisir, et elle gémit plus fort. Il lit encore et encore, elle ondule de plaisir. Il lit jusqu'au moment où elle explose de plaisir sur sa langue.

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Il lit d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

2 commentaires:

  1. Fort joli texte !

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    1. Merci, c'est toujours un plaisir d'avoir un retour d'une aussi charmante lectrice !

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