Et je songe à ces journées passées confiné, qu'avons-nous fait, qu'ai-je fait ces jours dérobés à l'enchaînement des jours ? Qu'ont-ils déchaîné ? J'avais au premier jour des projets plein la tête, plein les yeux. Je pensais me plonger intensément dans la lecture écluser ma pile de livres à lire, dans l'écriture, écrire le chef-d’œuvre du vingt-unième siècle. Mais je dois avouer que j'ai au final trop peu lu, moins que dans des temps plus normaux, et certes écrit plus que les derniers jours préconfinement mais au rythme que j'aurais souhaité.
Il est donc temps que je m'investisse plus dans mes travaux d'écriture, et saisisse à pleine main ma belle plume, que je la trempe dans des mots de désir pour la redresser, que je la sente se raffermir dans ma main prête à servir, que je la sente frémissante sous mes doigts, vibrante du plaisir d'écrire la jouissance, prête à faire jaillir par saccade des mots, brûlante d'envie de cracher à longs jets des phrases de plaisir et dans un dernier mouvement du poignet tracer sur la page blanche l'orgasme d'une éjaculation.
Giclez, mais restez chez vous.
Giclez, mais restez chez vous.
Trente-huitième jour de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International
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