Quelques précisions...

jeudi 3 décembre 2020

Écriture contrainte, troisième année, quarante-neuvième semaine

Contraintes: bienveillance, douleur, silence, clapotis, secrets, rêverie, regard, graphique, hilarant

Accordez-moi quelque bienveillance pour cette histoire déjà racontée ici sans contraintes. Il y a déjà quelques années, je travaillais alors dans le quartier des Halles. Un matin, j'étais parti travailler de bonne heure, un rapport urgent, des données à traiter, un graphique à fournir. Il faisait beau, le début de l'été et j'étais sorti du métro et marchais vers le centre Beaubourg, peu de monde, presque le silence, juste un clapotis vers la fontaine. C'est alors que je l'ai aperçue, grande, de l'allure, donnant plutôt l'impression d'une fin de soirée que d'un début de journée, et visiblement légèrement éméchée.
Je la croisai, un regard, tentation matinale. Mais je poursuivis quand même, plongé dans ma rêverie, vers le bureau et aperçus derrière elle un homme qui la suivait. C'est alors que je me dis que décidément il ne la méritait pas, ce serait trop grande douleur de la voir partir avec lui, je fis demi-tour, doublai celui qui la suivait, la rattrapai et l'abordai. Je n'avais pas eu le temps de me demander ce que je pourrais lui dire et lui dis donc simplement qu'elle était trop bien pour se promener seule ainsi et qu'elle allait se faire draguer par n'importe qui.
Sa réponse claqua " Et vous, vous n'êtes pas n'importe qui ?" Je ne puis lui répondre que "Non, vous n'aviez pas remarqué ?". Et, comme si cela était hilarant, j'eus le bonheur d'un immense éclat de rire…
La suite, je fus très en retard au bureau, le reste fait partie de mes secrets.

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