Avez-vous finalement trouvé un mur ? me demanda une lectrice de mon blog. Pouvais-je lui répondre ? Dès les premiers mots jetés sur le papier, les personnages s'animent, vivent leur vie puisque s'étant doté d'une âme, et s'ils se dotent d'une âme, comment savoir quelles envies, folies, fantasmes ils se découvriront au fil des lignes, au saut des paragraphes, au détour d'une page ?
Je fus donc bien incapable de lui répondre, mais, et cela n'est guère surprenant, un souvenir d'un autre mur revint à ma mémoire. Il y a quelques années de cela, j'avais rencontré une belle qui était à la fois bordelaise, bourgeoise et gironde. Je l'ai toujours connue vêtue d'un tailleur sage, quoique parfois, à bien y regarder, la jupe était un rien trop courte. Elle aimait, disait-elle, et j'étais loin d'être le seul à aimer aussi, le contraste entre la tenue sage de bourgeoise des beaux quartiers et les dessous de salope.
Un soir donc, avec cette belle, nous marchions dans une rue de Paris, une de ces belles soirées de fin d'été après un repas au restaurant. Pendant ce repas, elle m'avait raconté ses dernières frasques toujours aussi nombreuses, toujours aussi joyeuses. De baisers en fous rires, de caresses en délires, nous finîmes sous un porche, elle collée contre un mur la jupe troussée haut sur ses hanches.
Et quelques instants plus tard, marchant à nouveau dans la rue, elle me lançait dans un sourire gourmand, " j'ai toujours adoré me faire pendre comme une chienne contre un mur..."
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