- Je bois au beau sexe des deux hémisphères.
- Et moi, je bois aux deux hémisphères du beau sexe !
Marquis de Bièvre


Si vous aimez mes mots, j'aime aussi les vôtres, laissez-donc, si vous le souhaitez, une trace de votre passage, les commentaires vous sont ouverts…


jeudi 25 février 2021

Écriture contrainte, quatrième année, huitième semaine

Contraintes: blanche, ronde, portée, silence, bémol, piquée, ut, mineur, canon

Blanche, valant deux noires, en musique,
Ronde en quatre temps emplit la mesure
Portée en noir sur blanc et sur cinq lignes
Silence entre une pause et un soupir,
Bémol, signe d'un bel abaissement
Piquée, un beau détachement pointé,
Ut il est indispensable à la clé
Mineur, naturellement la mineur.
Canon, dernier arguments des rois, non ?

lundi 22 février 2021

Calendrier Avent 2020

Premier décembre

Et vous me regardez, face à moi souriante,
D'une belle impudeur, dénudant vos seins lourds,
Offrant à mes désirs leur douceur de velours,
Et dont je contemple la beauté irradiante.

Deux décembre

Je contemple ses yeux, ses yeux vert émeraude,
Puis mon regard glisse dans son décolleté
Vallée de voluptés où l'envie me taraude
De laisser nos deux corps de plaisir exulter !

Trois décembre

L'une est blonde toute en rondeurs,
L'autre une brune, la peau mate
Leurs corps entremêlés reposent sans pudeur
Du plaisir portant les stigmates.

Quatre décembre

À genoux, silhouette évanescente
De translucides voiles dévêtue,
Telle une ancienne idolâtre statue,
Suscite en moi des pensées indécentes.

Cinq décembre

Sa peau douce appelle de beaux effleurements
A la fois audace et raffinement extrême
Pour se perdre en d'intenses égarements
S'épanouissant en une extase suprême

Six décembre

Et sa jupe fendue,
Vision inattendue,
Dévoile à chaque pas
De merveilleux appâts.

Sept décembre

Sa veste avait glissé dénudant son épaule
J'en découvris alors la suave rondeur
Elle m'éblouissait de toute sa splendeur
Et, déesse sublime enflamme mes ardeurs.

Huit décembre

De lui désirante
Courant l'enlacer.
Dans le froid glacé
Elle marche ardente

Neuf décembre


Orante telle une vestale impure,
Offerte telle un somptueux cadeau
Aux pieds de son amante qui, au dos,
Lui gravera du plaisir les griffures.

Dix décembre

D'indécentes et pures arabesques
De la langue il dessine sur le corps
De l'amante, de plaisirs picaresques
Comblée, mais dont les yeux supplient "encore"

Onze décembre

Allongés sur des draps froissés,
Leurs deux corps enlacés,
Rassasiés de jouissance,
Plongés dans leurs silences

Douze décembre

Merveilleusement chavirante,
Ornée de ses noires cuissardes
Elle suscite en moi une envie dévorante,
La prendre, là, à la hussarde.

Treize décembre

Raide, vibrant de désir,
Nu, agrippé à ses hanches,
Vers cet infini plaisir
Que cambrée elle déclenche.

Quatorze décembre


Eperdu de désir, il enlace sa brune
A s'en évanouir
En savourant son sexe à la douceur de prune
Pour la faire jouir

Quinze décembre

Ses pas claquent le macadam,
Sur ses escarpins elle ondule.
Il la voit passer incrédule,
"Vous êtes si belle, Madame!"

Seize décembre

A lui elle s'offre, somptueuse madone,
Sur son lit,
Et à tous ses désirs, les plus fous, s'abandonne
Alanguie

Dix-sept décembre

Leurs doigts, bouches, langues jouant sur leurs peaux nues,
Leurs corps abandonnés, d'une belle indécence
Offerts à leurs folies, ouverts sans retenue,
Lumineux, éperdus, tous trois, de jouissance

Dix-huit décembre


A genoux, dévêtue, majestueuse et blonde
En prière païenne,
Vouée à son Amant, impudique gironde,
Et qui pour Lui s'enchienne.

Dix-neuf décembre

Une somptueuse démone,
Son cul rougi par la fessée
Sans retenue elle se donne
Offerte à la verge dressée

Vingt décembre

Entre les arbres vision fugitive
Courbée, dévoilant sa chute de rein
A celui qu'elle fit son suzerain
Et qui en elle ardemment s'agite

Vingt un décembre


Nue, sur son canapé, mollement étendue,
Tout en effleurement de ses doigts se caresse
Regardant ses amants, vits de désirs tendus,
Se dégustant l'un l'autre avec délicatesse

Vingt-deux décembre

Spectacle ensorceleur,
Toutes deux tête-bêche
Se dégustant leurs fleurs
Sous leurs langues si fraîches

Vingt-trois décembre

Fascinante Lady
Pour elle je m'enflamme
D'un désir inédit
Tant mon corps la réclame

Vingt-quatre décembre

Je veux offrir enfin pour clore ces quatrains
Comme un chevalier à la lointaine dame,
Qui enchante son corps, qui enchante son âme,
Les mots de mon plaisir, et qu'en rêve j'étreins

jeudi 18 février 2021

Écriture contrainte, quatrième année, septième semaine

Contraintes; cerise, manette, lunette, correspondance, volet, fauteuil, souris, chocolat, cahier

Cerise, le printemps, joli petit fruit rouge,
Manette, jeu, écran, plus de points de vie, rouge,
Lunette colorée, monde devenu rouge,
Correspondance entre la lettre I et rouge,
Volet clos, chambre obscure, au centre un grand lit rouge,
Fauteuil, lieu d'abandon, envie vraie, désir rouge,
Souris courant dans l'herbe, mais une souris rouge,
Chocolat, noir, amer, enveloppé de rouge,
Cahier, mots, noir sur blanc, sous couverture rouge.


dimanche 14 février 2021

14 février

"L’homme est un apprenti, la douleur est son maître,
Et nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert.
C’est une dure loi, mais une loi suprême,
Vieille comme le monde et la fatalité,
Qu’il nous faut du malheur recevoir le baptême,
Et qu’à ce triste prix tout doit être acheté."
Ces vers sont beaux, ils sont d'Alfred de Musset et extraits de la Nuit d'Octobre, je ne sais à quelle date je les ai lus pour la première fois mais ce qui est certain c'est que plus de la moitié de la population française n'était pas encore née, ce qui vous donne une approximation de ma date de naissance, si tant est que cela puisse intéresser qui que ce soit.
Et surtout ces vers me semblent tout à fait appropriés à ce quatorze février dont le saint du jour est, comme chacun·e le sait, non pas un, mais deux saints, les co-saint patrons de l'Europe, saints Cyrille et Méthode ; encore une fois, pour plus d'informations je vous renvoie à votre moteur de recherche préféré, en espérant toutefois que ce n'est pas Google. Certains esprits chagrins m'objecteront peut-être, mais encore faudrait-il que ce texte soit lu, que le saint du jour est aussi et surtout saint Valentin. J'entendrais cela volontiers si cet enfoiré de Valentin n'entretenait pas des relations aussi étroites avec Hermès, dieu des commerçants mais aussi des voleurs des voyageurs et des orateurs, tout un programme. Faut-il ajouter qu'un des attributs d'Hermès est le pétase, et non pas la pétasse, et je ne ferai aucun commentaire sur les Valentins de buffet de gare.
Plus sérieusement, en supposant que je puisse être sérieux dans mes billets, si j'ai choisi ces vers pour ma première publication depuis quelques jours ce n'est nullement un hasard. Sans aucun doute ils traduisent une vieille constante de mon état d'esprit. Mais cela n'a guère d'importance et aucun intérêt, à juste titre, pour les quelques lecteurs et lectrices qui lisent parfois mes textes. J'ai en effet choisi de publier dans un registre oscillant entre érotisme, et pornographie avec des variations, des effets de style et autres facéties.
Cependant, à plusieurs reprises, négligeant le porno-érotisme, je me suis interrogé sur le sens que je pouvais donner à mon écriture. Pour préciser le contexte de ces interrogations et au risque de me répéter, mon blog c'est plus de dix ans d'existence, plus de mille neuf cents publications, le nombre moyen de vues sur mes dernières publications est de trente-six, il y a trois ans environ elle était de plus de cent cinquante. Internet est un outil merveilleux qui permet à chacun d'exposer ses créations, internet est un outil monstrueux où chacun expose ses créations, internet est un magma épouvantable où toutes ces expositions sont offertes en masse au même niveau et regardées ou non regardées, consommées dans l'instant et oubliées tout aussitôt que vous ayez jeté quelques mots en vrac sur un écran ou vingt fois sur le métier remis votre ouvrage, l'avez poli sans cesse, et repoli, ajoutant quelquefois, et souvent effaçant.
Que publier dans de telles conditions ? Est-il encore pertinent de faire semblant de rimer des alexandrins qui, in fine, sont quelque peu boiteux ? Faut-il écrire encore une fois des scènes érotico-pornographiques au risque de resucer sans cesse les mêmes mots ?
Ne me demandez surtout pas pourquoi j'ai partagé des interrogations avec vous, interrogations auxquelles je n'ai aucune réponse pour l'instant.

jeudi 11 février 2021

Écriture contrainte, quatrième année, sixième semaine

Contraintes: tout, misère, plage, seul, moderne, retour, voix, sens, vie

Tout va toujours très bien malgré sa sale toux,
Misère de santé, cependant la miss erre,
Plage de temps perdu ? Elle met à plat "Je".
Moderne elle cherche et fait, de mots d'air, nœud.
Seul ce mot dans les neuf garde son sens, un seul !
Retour brutal sur terre après un heureux tour,
Voix brisée dans ce temps mais sans trouver la voie,
Sens perdu dans la quête éperdue des cinq sens,
Vie vouée au plaisir et au désir du vit !

jeudi 4 février 2021

Écriture contrainte, quatrième année, cinquième semaine

Contraintes: demande, absence, tendre, besoin, neige, romance, épique, souffle, ardente.

Je me demande, à l'instant où je décide d'arrêter de publier mes billets si cette absence sera remarquée. Certes, j'ai reçu quelque tendre remarque me suggérant de poursuivre. Je ne sais si l'envie, je n'ose dire le besoin, d'écrire est toujours là ou si une neige noire a tout recouvert. Ni romance érotique, ni délire porno épique ne me viennent sous mes doigts, aucune idée ne souffle à mon esprit.
Et cette nuit, assis devant une table chargée de livres, mon ordinateur portable ouvert devant moi, j'ai en tête le début du Faust de Gounod, "Rien! En vain j'interroge, en mon ardente veille, la nature et le Créateur; Pas une voix ne glisse à mon oreille Un mot consolateur!"


lundi 1 février 2021

Feuilleton érotique, suite et fin

Résultats du vote :
1 Agathe demande à Cathy de sucer Tonio, 1 voix ;
2 Agathe demande à Cathy de la lécher, 0 voix.


Alors qu'Agathe susurre dans le creux de l'oreille de Cathy "Suce-le petite salope !" les brumes conjuguées de la nuit et de l'alcool se dissipent peu à peu. Sous ce porche deux ombres s'effacent et l'on ne discerne plus qu'une seule silhouette, le rêve est passé et le réel l'a rattrapée, elle s'éloigne à pas lents et lourds, les épaules tombantes pour retrouver son appartement qui l'attend vide et froid.
Ainsi se clôt définitivement cette tentative de feuilleton.

 

Cette publication arrivant après une semaine pendant laquelle je n'ai rien publié, quelques mots en conclusion, quelques mots sans grand intérêt sans aucun doute.
Je publie sur ce blog depuis plus de onze ans, pour être précis le trente janvier deux mille dix, et ce billet sera le mille neuf cent huitième avec une fréquence des plus variables, douze publications en deux mille douze, et cinq cent quarante-neuf en deux mille dix-huit. Je me suis souvent, très souvent, peut-être trop souvent interrogé sur la poursuite de ces travaux d'écriture. J'aime écrire certes mais le peu d'audience, mon blog mesure avec une triste efficacité le nombre de vues, et la quasi-absence de réactions ne sont guère encourageants. Celles et ceux qui me suivent le savent peut-être, à la sortie du confinement, j'avais décidé d'un rythme hebdomadaire de publication, texte érotique le lundi, citation le mercredi, Oulimots le jeudi et fil de l'eau le vendredi, rythme modifié avec le reconfinement, le fil de l'eau étant remplacé par un billet quotidien. Est-il utile de vous préciser que cela n'a eu aucun effet notable sur le nombre de vues et les réactions, si ce n'est quelques rares remarques pour regretter l'absence de textes plus longs.
J'ai tenté alors de dynamiser avec un feuilleton érotique interactif offrant aux lectrices et lecteurs des options pour la suite de l'histoire sans guère plus de succès. J'ai donc arrêté de publier ce feuilleton depuis deux semaines, j'ai arrêté aussi le billet sur les citations. La semaine suivante j'ai cessé toute publication.
Si les statistiques de lecture sont parfois cruelles, le résultat de cet arrêt de publication fut des plus cinglants, je n'espérais pas des dizaines de retours et je fus servi avec trois personnes qui ont réagi. Vous en conviendrez, cela n'est pas de nature à me donner envie de publier à nouveau.