- Je bois au beau sexe des deux hémisphères.
- Et moi, je bois aux deux hémisphères du beau sexe !
Marquis de Bièvre


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dimanche 14 février 2021

14 février

"L’homme est un apprenti, la douleur est son maître,
Et nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert.
C’est une dure loi, mais une loi suprême,
Vieille comme le monde et la fatalité,
Qu’il nous faut du malheur recevoir le baptême,
Et qu’à ce triste prix tout doit être acheté."
Ces vers sont beaux, ils sont d'Alfred de Musset et extraits de la Nuit d'Octobre, je ne sais à quelle date je les ai lus pour la première fois mais ce qui est certain c'est que plus de la moitié de la population française n'était pas encore née, ce qui vous donne une approximation de ma date de naissance, si tant est que cela puisse intéresser qui que ce soit.
Et surtout ces vers me semblent tout à fait appropriés à ce quatorze février dont le saint du jour est, comme chacun·e le sait, non pas un, mais deux saints, les co-saint patrons de l'Europe, saints Cyrille et Méthode ; encore une fois, pour plus d'informations je vous renvoie à votre moteur de recherche préféré, en espérant toutefois que ce n'est pas Google. Certains esprits chagrins m'objecteront peut-être, mais encore faudrait-il que ce texte soit lu, que le saint du jour est aussi et surtout saint Valentin. J'entendrais cela volontiers si cet enfoiré de Valentin n'entretenait pas des relations aussi étroites avec Hermès, dieu des commerçants mais aussi des voleurs des voyageurs et des orateurs, tout un programme. Faut-il ajouter qu'un des attributs d'Hermès est le pétase, et non pas la pétasse, et je ne ferai aucun commentaire sur les Valentins de buffet de gare.
Plus sérieusement, en supposant que je puisse être sérieux dans mes billets, si j'ai choisi ces vers pour ma première publication depuis quelques jours ce n'est nullement un hasard. Sans aucun doute ils traduisent une vieille constante de mon état d'esprit. Mais cela n'a guère d'importance et aucun intérêt, à juste titre, pour les quelques lecteurs et lectrices qui lisent parfois mes textes. J'ai en effet choisi de publier dans un registre oscillant entre érotisme, et pornographie avec des variations, des effets de style et autres facéties.
Cependant, à plusieurs reprises, négligeant le porno-érotisme, je me suis interrogé sur le sens que je pouvais donner à mon écriture. Pour préciser le contexte de ces interrogations et au risque de me répéter, mon blog c'est plus de dix ans d'existence, plus de mille neuf cents publications, le nombre moyen de vues sur mes dernières publications est de trente-six, il y a trois ans environ elle était de plus de cent cinquante. Internet est un outil merveilleux qui permet à chacun d'exposer ses créations, internet est un outil monstrueux où chacun expose ses créations, internet est un magma épouvantable où toutes ces expositions sont offertes en masse au même niveau et regardées ou non regardées, consommées dans l'instant et oubliées tout aussitôt que vous ayez jeté quelques mots en vrac sur un écran ou vingt fois sur le métier remis votre ouvrage, l'avez poli sans cesse, et repoli, ajoutant quelquefois, et souvent effaçant.
Que publier dans de telles conditions ? Est-il encore pertinent de faire semblant de rimer des alexandrins qui, in fine, sont quelque peu boiteux ? Faut-il écrire encore une fois des scènes érotico-pornographiques au risque de resucer sans cesse les mêmes mots ?
Ne me demandez surtout pas pourquoi j'ai partagé des interrogations avec vous, interrogations auxquelles je n'ai aucune réponse pour l'instant.

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