- Je bois au beau sexe des deux hémisphères.
- Et moi, je bois aux deux hémisphères du beau sexe !
Marquis de Bièvre


Si vous aimez mes mots, j'aime aussi les vôtres, laissez-donc, si vous le souhaitez, une trace de votre passage, les commentaires vous sont ouverts…


jeudi 12 décembre 2019

Écriture contrainte, deuxième année, cinquantième semaine

Contrainte: pigeon, mistral, terre, dents, soleil, oiseaux, assassin, rire, pied

Maître Pigeon, sur un arbre perché,
Tenait en ses dents un fromage.
Maître Renard, par l’odeur alléché,
Lui tint à peu au soleil, Monsieur le bobo.
Avec ce joli mistral, que vous me semblez beau !
Sans rire, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des oiseaux de ces bois.
À ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, lâche à terre sa proie.
Le Renard s’en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Je  n'en suis nullement un assassin, sans doute.
Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, sur un seul pied, qu’on ne l’y prendrait plus.



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mardi 10 décembre 2019

Tautogramme R en alexandrins

Rodolphe regardant rousse resplendissante,
Rêvassant ramone, raide, rageusement.
Rosemary ravie râle rapidement
Regard resplendissant, réjouie, ravissante.



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mardi 12 novembre 2019

Comment ?

Comment peut-on écrire le désir, l'intensité du désir sans tomber dans les platitudes et les lieux communs ?
Comment peut-on écrire la poésie muette de corps qui se tendent, s'offrent, se cherchent, qui brûlent d'envie ?
Comment peut-on trouver les mots pour dire l'indicible pour dire l'inarticulé, les soupirs, les gémissements, les cris, les râles ?
Comment peut-on habiller les mots pour qu'ils retrouvent leur sauvage intensité, le souffle qui les portait, le regard qui leur donnait forme ?


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mardi 5 novembre 2019

Un vrai problème ?

Il est important, quel que soit le sujet que l'on évoque, de se poser les vraies questions, de se pencher sur les vrais problèmes. Certes, lorsque l'on évoque la question sexuelle il peut être tenant de se pencher aussi sûr, voire dans le décolleté de quelque belle. Mais, pour en revenir aux vrais problèmes à évoquer, j'ai découvert une belle formulation de ce problème. "Tout le problème de la question sexuelle est de tenir compte de l'animalité et de la spiritualité. Il ne faut sacrifier ni l'une ni l'autre, ni l'animalité par une sotte pudeur ni la spiritualité pour d'autres motifs."
Cette formulation est, pour moi, d'autant plus belle que la personne qui l'a écrite portait une robe sans que l'on sache si elle la troussait parfois ou souvent pour évoquer ce problème. Vous ai-je précisé que cette personne était un abbé portant soutane et barrette ?


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mardi 29 octobre 2019

Trop lent ?

Je vieillis, ne vous l'ai-je déjà dit ? Mais n'est-ce pas la seule façon connue à ce jour de rester en vie ? Je vieillis et mes articulations me le rappellent amèrement. Mon médecin m'a donc envoyé faire quelques radios. Une fort charmante jeune femme m'a invité à passer dans une cabine et me déshabiller, en restant en slip a-t-elle précisé. Quelques instants plus tard, elle ouvre la porte, j'étais en train de déboutonner ma chemise, elle sourit " dans d'autres circonstances, certains se déshabillent plus vite avec moi…"


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dimanche 27 octobre 2019

Grand-âge nous voici

Si je n'ai ni publié, ni écrit je n'ai pas cessé ni de lire ni de noter des phrases pour pouvoir vous les offrir ensuite. Voici donc une citation, une de plus "[elle] est une femme vieillissante qui refuse son âge et se plaît à l'oublier en se couvrant de fards et d'amants."
J'ai trouvé la formule délicieuse, peut-être la trouvé-je aussi délicieuse en raison de mon âge…


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jeudi 24 octobre 2019

De retour, ou pas ?

Il y a si longtemps que je n'ai écrit et publié un billet, soixante-douze jours, que je ne suis même pas certain de savoir comment m'y prendre. Je pourrais vous dire combien je suis désolé, navré, désolé, attristé, désespéré de n'avoir offert de lectures à mes lectrices et lecteurs. Je pourrais exhumer une citation pour tourner avec plus ou moins de bonheur un texte. Je pourrais aussi vous offrir une brève de comptoir ou d'ailleurs, plus ou moins vraie, plus ou moins trafiquée.
Mais finalement, je ne ferai rien de tout cela. Je vous dirai simplement le plaisir que j'ai à publier à nouveau, à vous raconter ce soir mon dernier trajet en RER.
Dans le même wagon que moi, voyageait une charmante dame, écouteur dans les oreilles qui se trémoussait d'une étrange manière. Et je me suis posé une question à laquelle je n'ai pas de réponse. Essayait-elle une étrange chorégraphie ? Avait-elle une furieuse envie d'uriner ? Ou bien expérimentait-elle le plaisir d'un jouet inséré en elle ?



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jeudi 26 septembre 2019

Écriture contrainte, deuxième année, trente-neuvième semaine

Contrainte: touffeur, envisage, ruisseau, frisson, lunule, allegro, navrant, maudit, divague

Allegro bâclé, chef divague envisage, frisson glacé, honteuse invalidation. Jure "khédiviale lunule !", maudit navrant orchestre, presque quelconque ruisseau. Suffoque, touffeur usuellement violente. Wagnérien xylophone yougoslave zozote !



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mardi 13 août 2019

Une vraie question…

Même si je n'ai pas écrit pendant de longues semaines, terriblement longues pour la multitude de mes lectrices et lecteurs, je n'en ai pas moins lu et bien sûr noté quelques phrases qui pourraient servir pour des billets à venir. J'ai notamment trouvé cette superbe question "Était-ce là ce qui arrivait, se demanda-t-elle, quand on se liait d'amitié avec une femme mariée ? Devait-on obligatoirement prendre son mai avec ?" Ne suscite-t-elle donc pas une autre question, de quel type d'amitié est-il donc question ici ?


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dimanche 11 août 2019

Un long silence

Cela fait bien longtemps que je n'ai rien publié et quasiment rien écrit. Une absence si longue qu'elle a inquiété de nombreuses personnes qui m'ont envoyé moult messages traduisant leur inquiétude, déception voire désespoir de ne plus pouvoir lire mes superbes publications. Une certaine lassitude d'écrire certes, et quelques vacances aussi mais la vraie raison n'est pas là. Les mots sont parfois impuissants et vains pour dire la douleur de l'absence, d'une absence définitive, d'un départ trop tôt créant un manque infini.
Oui, mais jamais, au grand jamais
Son trou dans l'eau ne se refermera.


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dimanche 16 juin 2019

Une question de longueur…

"Tu ne peux pas imaginer, il n'a l'air de rien au repos, mais il est très réactif, il s'allonge immédiatement, jusqu'à trois fois sa taille initiale." Entendant cette déclaration entre ses deux voisines au bar, elle dressa une oreille intéressée, mais hélas c'était un échange entre deux jeunes femmes férues de jardinage qui évoquait un tuyau d'arrosage !


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jeudi 13 juin 2019

Écriture contrainte, deuxième année, vingt-quatrième semaine

Contrainte: dessin, des seins, crayon, léger, ébauche, débauche, esquisse, kiss
 
Point besoin de vous faire un dessin pour vous présenter son dessein, il aimait le corps féminin, à en laisser son pantalon déceint glisser sur ses chevilles, et particulièrement jouer et jouir des seins d'une belle, il aimait en savourer la douceur suave telle celle du miel digne d'essaims de grand renom, plaisir divin qui damnerait bien des saints. Point besoin non plus d'un crayon pour réaliser un tracé léger de quelques oiseaux, tels les geais de l'Egée, ou un début d'ébauche d'une débauche un jour d'embauche. Mais ainsi vous n'aurez qu'une esquisse, même pas exquise, et je m'esquive en vous embrassant. Kiss !


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lundi 10 juin 2019

Ecrire, ou pas,

Pourquoi continuer à écrire ? Je doute, encore une fois direz-vous avec raison, et je dois vous avouer que je n'aurais écrit ce billet si ce doute s'était abattu sur moi à une autre date. En effet ne faut-il voir quelque ironie à douter ainsi pendant le week-end de Pentecôte. Pour mieux l'apprécier, dois-je vous rappeler ce que les Actes des apôtres nous disent du jour de Pentecôte "et coeperunt loqui aliis linguis, prout Spiritus dabat eloqui illis." texte traduit ainsi par Louis-Isaac Lemaistre de Sacy "et ils commencèrent à parler diverses langues, selon que le Saint-Esprit leur mettait les paroles en la bouche."
Visiblement encore une fois cette année je n'ai pas été touché par l'esprit saint.


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jeudi 23 mai 2019

Écriture contrainte, deuxième année, vingt-unième semaine

Contrainte: gentleman, noir, frémir crier velours rude perceptible apaisement déchirure
 

Ce gentleman un peu noir danseur de charleston en avait fait frémir plus d'une à Cannes au Carlton quand il avait trente ans et crier de plaisir quelques autres en les prenant sur des coussins de velours de manière un peu rude avec un plaisir perceptible, ce qui leur procurait à l'une comme à l'autre un bel apaisement après un orgasme violent comme une déchirure.


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jeudi 16 mai 2019

Écriture contrainte, deuxième année, vingtième semaine

Contrainte: 

"Le cadavre du chemin de fer à la braguette fumante intrigue la police…" c'est ainsi que le photographe avait légendé son cliché.
Il faut avouer que cette balade le long de la voie ferrée ne fut pas très efficace pour l'inspirer, de mauvaises vibrations peut-être, mais dans un éclair de lucidité, il aurait dû trouver ce texte un peu mou, tout comme moi en écrivant ces mots.


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