- Je bois au beau sexe des deux hémisphères.
- Et moi, je bois aux deux hémisphères du beau sexe !
Marquis de Bièvre


Si vous aimez mes mots, j'aime aussi les vôtres, laissez-donc, si vous le souhaitez, une trace de votre passage, les commentaires vous sont ouverts…


dimanche 31 mai 2020

Vingt-unième jour de sortie de confinement

Je suis encore très en retard aujourd'hui, il ne faudrait que cela devienne une sale manie. Ce fut une belle journée ensoleillée, et j'ai encore, toute la journée, continué à travailler aux aménagements, toujours les mêmes. Mais au bout de ces journées de labeur intense, si le chantier n'est toujours pas terminé, j'ai découvert une nouvelle qualité à cet appartement. Les terrasses des deuxième et troisième étages sont en retrait par rapport à celle du premier. Cela, je l'avais noté, même si l'appartement est quelque peu en chantier, j'avais bien remarqué que de la terrasse l'on avait une vue plongeante sur celle du dessous. La nouveauté ce sont les deux charmantes voisines qui ont passé l'après-midi à profiter de la caresse des rayons du soleil. Elles étaient tout simplement ravissantes ainsi au soleil. J'espère que demain elles seront encore là, dorées par le soleil.
Regardez, mais soyez prudent·e·s.




Licence Creative Commons

Vingt-unième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

samedi 30 mai 2020

Vingtième jour de sortie de confinement

Non, je n'ai pas oublié mon billet quotidien, la journée fut tout simplement trop remplie pour que j'arrive à me poser quelques instants devant mon clavier. Les aménagements auxquels je participe avec allégresse, continuent et tels le déconfinement n'en finissent pas de ne pas finir. Outre les travaux habituels, j'ai dû aujourd'hui traverser la région parisienne pour aller chercher un meuble. C'est la première fois que je conduisais depuis le début du confinement. D'une manière générale, je n'aime pas et j'évite de conduire en zone urbaine dense, et cette traversée, non pas de Paris mais de la banlieue, fut étrange pour moi, un goût de la vie d'avant mais peu de monde dans les rues, et tant de masques. Après cela, la journée fut des plus banales, rythmée par le bruit de la perceuse, de la visseuse, de la scie… La journée s'est terminée tard, même si les aménagements ne sont pas encore finis, autour de bières et saucisses grillées. Une bien belle journée donc !
Aménagez, mais soyez prudent·e·s.



Licence Creative Commons

Vingtième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

vendredi 29 mai 2020

Dix-neuvième jour de sortie de confinement

Ce fut une bien belle soirée, revoir des amis, boire, parler, rire, déboucher encore une bouteille, boire, parler, rire, comme avant, presque comme avant. Mais soyez sans crainte, si nous avons beaucoup bu, nous avons aussi pensé à manger, foie gras, confit de canard avec des pommes de terre luisantes de la graisse dans laquelle elles avaient cuit, et pour que le repas ne soit pas trop lourd notre hôte avait préparé une salade verte, avec jambon et fromage de chèvre. Côté diététique je ne suis pas certain que l'on ait été au top, mais c'était diablement agréable de manger ainsi, de manger et de boire, de parler de tout et de rien, de rires aux vieilles blagues éculées.
Si l'on excepte les conditions de déplacement et le lavage appliqué des mains, le fait de ne pas avoir de match de rugby à commenter et quelques autres détails ce fut presque une soirée normale.
Riez, mangez, buvez, mais soyez prudent·e·s.



Licence Creative Commons

Dix-neuvième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International


jeudi 28 mai 2020

Dix-huitième jour de sortie de confinement

Et me voilà encore une fois bien en retard pour publier mon billet aujourd'hui, ma journée est très chargée. Ce soir, vous le savez si vous avez lu mon billet hier, je vais boire un verre avec des amis. J'ai dû donc chercher longuement une bouteille pour ce soir, activité très prenante ? J'ai aussi repassé une chemise, cela fait bien longtemps que cela ne m'était arrivé, quel plaisir ce fut de retrouver ma planche à repasser, je n'aurais jamais imaginé avoir autant de bonheur à reprendre cette activité.
Mais je vous rassure, j'ai eu quelques autres activités. J'ai commencé à réfléchir à la manière de mettre un peu d'ordre dans mon blog. J'ai travaillé des textes, plusieurs, mon autobiographie qui se structure de plus en plus, et aussi quelques billets dont certains sont en cours depuis pour certains un peu trop longtemps.
Je termine donc tardivement ce billet en écoutant les annonces du gouvernement sur la mise en place de la phase deux du déconfinement.
Sortez, buvez, mais soyez prudent·e·s.



Licence Creative Commons

Dix-huitième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

mercredi 27 mai 2020

Dix-septième jour de sortie de confinement

La semaine s'écoule paisiblement, peut-être un peu trop, avec un joli soleil, en attendant le week-end qui sera encore consacré à des aménagements, toujours les mêmes, ce n'est pas encore fini. En attendant, je profite du soleil, côté ombre, j'écris des mails et des notes que personne ne lira et, lorsque j'ai éclusé le stock de la journée, je lis, j'écris des textes, cetains pour mon blog, je traîne sur les réseaux sociaux.
Mais petit à petit des choses d'avant reviennent, timidement, sur la pointe des pieds. Demain soir, je bois un verre avec deux anciens collègues de bureau, enfin un verre, c'est une image, il y a fort à parier que nous en buvions plus d'un. Nous reprenons là un vieux rituel, peut-être est-ce une manière de se rassurer sur l'évolution de cette sortie de confinement. Dans tous les cas, ce sera une belle soirée, nous discuterons de tout, ne serons d'accord sur rien, rirons de tout le reste, et referons le monde jusqu'à plus soif.
Buvez, mais soyez prudent·e·s.



Licence Creative Commons

Dix-septième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International


mardi 26 mai 2020

Seizième jour de sortie de confinement

Cinquante-quatre billets de confinement, et aujourd'hui seize billets de sortie de confinement, soit au total soixante-dix billets, dix semaines, d'autre part, vous le savez mon week-end a été quelque peu chargé. J'ai encore oublié dans ces conditions de signaler une date, en effet le samedi 23 mai 2020 j'ai publié le soixante-septième billet, ce qui, vous l'avez noté, correspond à neuf semaines et demie.
Comment ne pas évoquer ce film, neuf semaines et demie, si vous ne l'avez pas encore vu, je vous suggère de remédier à cela au plus vite, vous ne verrez plus ensuite les épiceries chinoises de la même façon. Pour moi ce film reste un très beau souvenir, et pour être tout à fait précis deux très beaux souvenirs. J'ai vu effectivement ce film deux fois, et la seconde fois avec une charmante dame. La scène du strip-tease de Kim Basinger avait alors été l'occasion d'un rapprochement pour le moins intense, là aussi pour plus de détails je ne peux que vous renvoyer à la lecture de mon autobiographie à venir.
En attendant, soyez prudent·e·s.




Licence Creative Commons

Seizième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

lundi 25 mai 2020

Quinzième jour de sortie de confinement

Après un week-end actif, me voici de retour à un mode d'activité devenu plus habituel depuis quelques semaines., assis devant mon ordinateur entre réponse à des mails l'on ne peut plus sérieux, visioconférences toute aussi sérieuse, passages sur des réseaux sociaux et écriture de textes qui, pour le moins, relèvent d'un autre registre.
Parmi ces textes écrits, je n'oublie pas mon billet quotidien, même si j'ai quelque peu la sensation de radoter en vous confiant mes états d'âme, assis, regardant mon petit jardin, contemplant les roses décloses et la rhubarbe qui pousse dans un coin. Certains jours, et trop souvent, les mots peinent à sortir. La monotonie des jours, l'absence de vision de ce que pourrait être demain sont parfois pesantes. Mais, j'ai décidé de rester farouchement optimiste, de croire en un monde meilleur plus fraternel, plus adelphique pour être tout à fait précis, et de croire en des jours à venir lumineux qu'il nous appartient de construire.
En attendant, soyez prudent·e·s.




Licence Creative Commons

Quinzième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International



dimanche 24 mai 2020

Quatorzième jour de sortie de confinement

Je n'aurai donc jamais publié aussi tard qu'aujourd'hui. Après une belle journée d'emménagements samedi qui s'est terminée autour de pizzas, d'un monceau de pizzas et de bières, j'ai repris la même activité pour ce dernier jour de week-end. Certes nous avons commencé beaucoup plus tard, mais je n'en ai pas écrit davantage ayant profité de ce temps libre pour dormir et traîner au lit plus longtemps. Si la nuit est propice aux rêves, le petit matin l'est encore plus, surtout après le confinement pendant cette étrange période de sortie de confinement que nous vivons durant laquelle l'on peut sortir d'une manière très relative.
Mais ces rêves matinaux sont loin maintenant, et la journée fut encore une fois intense et fort agréable, et va se poursuivre avec des bières, boisson indispensable des fins de journées de travaux entre amis, des salades et des viandes grillées dont l'odeur commence à me caresser les narines. Un week-end qui a indubitablement des saveurs de la vie d'avant.



Licence Creative Commons

Quatorzième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International




samedi 23 mai 2020

Treizième jour de sortie de confinement

La nuit trop courte fut peuplée de rêves interrompus par la sonnerie du réveil. La sonnerie du réveil en l'occurrence était la musique de mon smartphone et non pas la sonnerie d'un vieux réveil tictaquant depuis des dizaines d'années sur ma table de nuit. Ce samedi niché au creux d'un long week-end est consacré à la poursuite de l'emménagement commencé jeudi, pour plus d'infos, je vous renvoie aux deux derniers billets, ici et .
La journée va encore être mouvementée, mais je n'oublie pas mon billet quotidien que vous êtes nombreuses et nombreux à attendre fébrilement. Je n'oublie pas plus la remarque, la demande pour être plus précis qui m'a été formulée concernant la charmante déménageuse. Cette histoire est donc inscrite dans la liste, trop longue, des textes à écrire, et s'inscrira dans mon autobiographie à venir dont le titre est "Itinéraire d'un débauché."
Mais en attendant cela, je vais aller trimer dans la joie et la bonne humeur, le sourire aux lèvres en songeant à Elle.



Licence Creative Commons

Treizième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International


vendredi 22 mai 2020

Douzième jour de sortie de confinement

Le week-end continue après une journée assez intense d'emménagement, et somme toute fort banale, des meubles à monter avec bien sûr des visseries égarées, détériorées, des meubles montés, démontés, remontés, des meublés placés, déplacés, replacés, des cartons ouverts, refermés, rangés, ouverts à nouveau, des cartons perdus, cherchés, retrouvés, ou pas… La soirée s'est terminée autour d'une table, avec des bières et un grand plat de pâtes, et samedi l'on recommence.
Une journée bien agréable après ces journées passées sans voir grand monde. Une journée qui m'a rappelé des journées d'avant, d'autres déménagements, emménagements, l'un notamment où il n'était question de respect de distances sociales surtout avec une charmante déménageuse.
Aujourd'hui, je suis de retour devant mon clavier, une journée plus reposante, sans aucun doute, je n'en suis pas moins en retard pour mon billet du jour, pensant aux journées à venir, aux beaux jours qui viennent, aux moments partagés…



Licence Creative Commons

Douzième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International




jeudi 21 mai 2020

Onzième jour de sortie de confinement

Début d'un week-end de quatre jours avec le pont, et le suivant sera de trois jours, une fort agréable période, qui serait bien plus agréable si l'on n'était pas encore dans cette situation de sortie de confinement qui n'en finit pas de ne pas finir. Pour ma part une journée qui va être un peu agitée, voire sportive, très sportive. Des personnes qui me sont proches viennent de déménager, pour être précis de réceptionner leur déménagement, et le délai de quarantaine des meubles et cartons étant écoulé, il va être temps d'installer, remuer meubles et cartons dans une belle allégresse. Et je suis certain que les bières sont commandées et fraîches je l'espère.
Pendant ces nombreuses journées mon activité physique a été quelque peu, pour ma part, assez limitée, certes j'ai fait mes petites séances d'exercice physique le matin avec une certaine constance, mais mes déplacements pédestres ont été très limités, selon les données chiffrées fournies par mon application préférée. Cette journée va être enfin une première occasion de m'agiter un peu !



Licence Creative Commons

Onzième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International



mercredi 20 mai 2020

Dixième jour de sortie de confinement

Parfois, il m'arrive d'écouter des conseils, parfois seulement. Le temps étant beau ce matin, je me suis quelque peu promené, non pas au soleil, mais côté ombre. Pour celles et ceux qui ne le sauraient pas encore, malgré mon pseudo, je suis toulousain, d'un chauvinisme exacerbé que j'assume pleinement lorsqu'il s'agit du Stade, le Stade toulousain bien sûr. Et, comme beaucoup de mes compatriotes, je privilégie le côté ombre, la traversée de la place du Capitole en diagonale est affaire de touristes, il est si doux de marcher sous les arcades dans une relative fraîcheur.
Mais je m'égare encore, je marchais donc dans les rues, côté ombre et bien loin de Toulouse. Avez-vous remarqué à quel point les femmes sont plus belles dans la claire lumière des beaux jours de printemps, même si aujourd'hui elles sont un peu plus rares et avancent masquées. Ce fut cependant un excellent conseil que j'ai suivi là, et une bien agréable balade, il m'arrive d'écouter les conseils que l'on me donne et d'en être heureux.



Licence Creative Commons

Dixième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International



mardi 19 mai 2020

Neuvième jour de sortie de confinement

Malgré quelques constantes, telles que la longueur de la queue devant la supérette, les effets de la sortie du confinement comment à se faire sentir un peu partout, d'avantage de personnes dans les rues, un peu plus de voitures, mais cela, nous l'avons tous constaté. Je constate aussi un autre effet, le nombre de lecture de mes billets quotidiens baisse régulièrement, encore quelques jours et je vais atteindre un nombre de lectures négatif.
Si je m'efforce de rester optimiste, je penserai qu'en raison de la reprise d'activité l'on passe moins de temps sur internet, sur les réseaux sociaux. Si je suis moins optimiste, ou tout simplement plus réaliste, je penserai que certains ne lassent de mes mots, ce dont je ne saurais les blâmer.
Mais qu'importe, je continuerai à écrire mes billets quotidiens au fil des jours, au gré de mon humeur.



Licence Creative Commons

Neuvième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

lundi 18 mai 2020

Huitième jour de sortie de confinement

Une belle journée, une journée à s'installer à une terrasse de café, une terrasse ombragée pour moi, une terrasse sous les platanes, et laisser couler le temps, et l'on regarde passer les passants. L'expression " et l'on regarde passer les passants" est quelque peu maladroite direz-vous, j'en conviens. À ma décharge, cette expression n'est pas de moi, je l'ai, sans vergogne, dérobé à Carmen, Carmen l'opéra. Et les deux auteurs, puisqu'ils se sont mis à deux pour commettre cela, Henri Meilhac et Ludovic Halévy ont tous deux été élus à l'Académie française. Peut-être pourrais-je poser ma candidature à la prochaine occasion ? J'aurais ainsi un fauteuil en attendant de pouvoir être assis en terrasse, à l'ombre, sous les platanes. Pour l'instant, à défaut de fauteuil et de place en terrasse, je suis encore assis au même endroit et il ne me reste qu'à écrire et peaufiner mes textes pour essayer de faire mieux que ces deux académiciens. La période a au moins cet avantage de laisser du temps disponible pour lire, écrire.



Licence Creative Commons

Huitième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International



Une bière ?

Une journée idéale pour boire une bière. Le ciel est bleu, le soleil éclatant, "les filles sont belles et les dieux sont ravis" chantaient les Négresses Vertes. Mais, si le confinement commence à être levé, l'on peut sortir de chez soi, le temps des terrasses de café n'est pas encore venu. Pourquoi donc cette journée est-elle idéale pour boire une bière ? La raison en est un simple jeu de mots, ou de nombres, ce billet publié sur mon blog est le mille six cent soixante-quatrième. Seize cent soixante-quatre, le plus grand numéro qu'une bière puisse vous faire !
Mais, le plus grand numéro, c'est Elle qui me le fera, et ce jour-là ce n'est pas une bière qu'elle boira en m'attendant à la terrasse d'un café.



Licence Creative Commons

Une bière ? d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International


dimanche 17 mai 2020

Septième jour de sortie de confinement

Dimanche, et je suis en retard pour publier mon billet. Mais n'est-ce pas là le charme des dimanches, fussent-ils confinés, prendre son temps, perdre son temps ? Un joli dimanche, un dimanche ensoleillé où il serait si doux d'aller avec quelque mignonne voir si la rose qui ce matin avait déclose… Permettez-moi là une digression, vous connaissez, j'en suis persuadé, toutes et tous, la règle d'accord du participe passé conjugué avec le verbe "avoir", expliquez-moi donc l'accord de ce participe passé "déclose."
Mais en attendant, à la fois votre réponse, et de retrouver ma mignonne, je contemple au fond de mon jardin les roses, mais aussi le fenouil; le thym le romarin, la menthe, j'aime leurs senteurs, j'aime la sensualité de leurs senteurs, et je songe au plaisir de la trousser allègrement au fond d'un jardin dans l'ombre des arbres au milieu de mille senteurs et du chant des oiseaux troublé uniquement par l'intensité sonore de notre plaisir.



Licence Creative Commons

Septième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International


samedi 16 mai 2020

Équitation ?

Est-ce le hasard ou aurais-je une lecture orientée, je découvre souvent des phrases déroutantes, polysémiques dans d'improbables romans. Ainsi j'ai découvert dans une nouvelle publiée en mille huit cent cinquante-six et n'ayant nulle intention érotique, un homme évoque son épouse "Bien qu'elle soit à peu près de mon âge, mentalement elle est aussi jeune que ma jument alezane, Trigger, qui me désarçonna il y a peu" et ajoute quelques paragraphes plus tard "s'offre à monter les jeunes poulains."
Vous conviendrez que, si ces phrases décrivent sans aucun doute des pratiques hippiques, elles pourraient tout autant s'appliquer à d'autres pratiques qui pourraient être, vu l'énergie attribuée avec cette femme, pour le moins épiques.



Licence Creative Commons

Équitation ? d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

Sixième jour de sortie de confinement

Samedi, premier week-end plus ou moins déconfiné après une semaine qui ressemblait fortement aux précédentes et un week-end, certes ensoleillé mais qui ressemblera aux précédents. Mais, puisque je suis en week-end j'en ai profité, grasse matinée, j'ai traîné au lit, la chambre déjà remplie de la lumière du jour. Je suis resté allongé, somnolant, pensant à Elle. Allongé, nu, je dors toujours nu, je songeais à elle, à ses mots, aux intonations de sa voix lorsque ses mots deviennent sensuels, troublants, caressants, au souffle de sa voix au creux de mon oreille lorsque ses mots deviennent brûlants, indécents, incandescents. Allongé, je souriais à ses mots, je frissonnais à ses envies, je m'offrais à ses désirs. Allongé, tendu, dressé vers elle, raide de désir, je rêvais d'elle, de son corps contre le mien, de sa bouche, de sa main, je sentais son souffle, sa douceur. Allongé, je frissonnais, vibrais enveloppé de ses mots, enveloppé d'Elle. Allongé, j'explosais de plaisir dans ses mots.




Licence Creative Commons

Sixième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International


vendredi 15 mai 2020

Cinquième jour de sortie de confinement

Déconfinée du bout du monde, je pense à Elle, certes depuis quelques jours le bout du monde n'est plus à la porte d'entrée, mais le bout du monde reste encore à moins de cent kilomètres, mais le bout du monde est au rythme des transports en commun, mais le bout du monde est obscurci par les cafés, les restaurants dont les portes sont toujours closes.
Déconfiné du bout du monde, j'ai envie d'Elle, je la désire et ne peux l'atteindre, le monde nous sépare, le monde nous éloigne, les distances sont rétablies et les temps s'allongent, s'étirent.
Déconfiné·e·s du bout du monde, nous pensons l'un à l'autre, nous rêvons l'un de l'autre, nous appartenons l'un à l'autre. Elle liquéfiée et moi raide, le même désir nous rapproche, nous saisit, nous étreint et nous jette dans les bras, dans les mots l'un de l'autre au-delà, en deçà des kilomètres.
Déconfiné·e·s du bout du monde, mais lié·e·s, enchainé·e·s par les envies l'un de l'autre qui les ravagent, déconfiné·e·s du bout du monde, ils attendent, fort·e·s de leurs certitudes, l'avenir est à eux.




Licence Creative Commons

Cinquième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International



jeudi 14 mai 2020

Quatrième jour de sortie de confinement

"Quousque tandem abutere, Corona, patientia nostra ?" Pour celles et ceux qui ont eu la chance d'avoir pris l'option latin, le détournement de citation est évident. Pour les autres, quelques précisions, la citation exacte est "Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra ?" qui se traduit par "Jusqu'à quand, Catilina, abuseras-tu de notre patience ?", début de la première catilinaire, discours prononcé par Cicéron contre Catilina, pour le reste adressez-vous à votre moteur de recherche préféré.
La citation détournée, vous l'avez donc compris, se traduit par ""Jusqu'à quand, Corona, abuseras-tu de notre patience ?" Entrée en matière pour vous dire, d'une manière moins brillante que celle de Cicéron, que le temps est parfois un peu long, que je voudrais revenir à des journées plus sereines. En attendant je continuerai mes billets quotidiens. J'aime empoigner les mots, les prendre à bras-le-corps, tenter de les dompter avec plus ou moins de bonheur j'en conviens. Le risque d'une production quotidienne est, il faut bien l'avouer, une qualité incertaine, mais je sais la vigilance dont d’aucun·e·s font preuve dans la lecture de mes textes et la pertinence de leurs remarques.




Licence Creative Commons

Quatrième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International


mercredi 13 mai 2020

BLASEITUDE

BLASEITUDE, subst. fém.
1. Vx. État d'une personne dont le sens du goût est émoussé par excès de mets ou de boisson.
2 État d'une personne qui conçoit une indifférence totale vis-à-vis de ce qui doit émouvoir tout à la fois son esprit, son corps et son cul.
Je ne sais rien de plus flatteur pour un homme que de sortir une femme de sa blaséitude (BZALAC, Les Inemployées, 1837, p. 198) :
Prononc.: [blɑzeityd],
Étymol. et Hist. 1662 État d'une personne à force de boire des liqueurs fortes



Licence Creative Commons

BLASEITUDE d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

Troisième jour de sortie de confinement

Et cette sortie de confinement n'a guère changé mes habitudes. Je ne bouge guère de chez moi, j'ai sorti les poubelles, acheté du pain, constaté que ma queue, devant la supérette, toujours la même, supérette ou queue, se maintient en forme. Je suis assis à ma table, toujours face à la fenêtre, toujours le regard au loin et je souris.
Aux premiers jours confinés, nous nous demandions ce que nous ferions au déconfinement et je n'imaginais certes pas me retrouver assis à la même place alignant encore des mots pour un billet quotidien, certes pas de confinement, mais de sortie de confinement.  Les cafés sont fermés, les médiathèques pas encore rouvertes, les transports en commun encore trop rares, même si le ciel est bleu et le soleil joli aujourd'hui.
Je suis assis à ma table et je souris en pensant aux jours à venir, je souris parce que je sais que viendra le jour tant attendu et que, ce jour-là, quelle que soit la météo, le soleil resplendira de la clarté de mille soleils, et que ce jour-là, nous serons enfin dans les bras l'un de l'autre.




Licence Creative Commons

Troisième jour de sortie de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

mardi 12 mai 2020

À la cave

Le confinement n'en finissait plus. Certes ils étaient tous deux confinés ensemble et avaient des nuits intenses et torrides mais la présence continue de leurs enfants, certes fort agréable par ailleurs, limitait quelque peu leurs possibilités de jeux et ôtaient incontestablement du piquant à leurs ébats. C'est ainsi qu'à la fin du brunch il déclara qu'il fallait descendre à la cave, dans leur box se trouvant quelques vieux CD, le regard brillant elle répondit aussitôt "Je t'accompagne, tu ne trouveras jamais seul."
Quelques instants plus tard, ils sont dans l'ascenseur, et déjà il l'embrasse en pinçant ses seins, elle gémit doucement, elle aime tellement cela. Sortant de l'ascenseur, il fourre sa main sous la jupe " Tu mouilles déjà petite salope !" Il ouvre leur box, la pousse à l'intérieur " Elle te plaît cette cave, imagine un groupe d'hommes qui attend, tu adorerais…" Il lui ôte son t-shirt, trousse haut la jupe sur ses hanches, la pousse le cul sur la table, lui ouvre les cuisses. Elle est ainsi offerte, indécente. Elle sent ses doigts qui la fouillent, elle est trempée de désir, et lorsqu'il retire ses doigts, il la culbute sur la table, et s'enfonce en elle. Elle aime qu'il la prenne ainsi, comme l'on trousse une catin sur un coin de table, et elle sait qu'il est trop joueur pour se contenter de si peu, et elle aime.
Et il se retire, elle regarde en souriant ce sexe raide de désir, tendu vers elle. Il l'agenouille, se penche derrière elle, elle se tourne, regarde, le gode est ventousé à, à bonne hauteur, il lui lance " Recule, empale-toi !" Elle lui sourit " Oui, je recule, et je m'encule…" Elle n'hésite pas un instant, elle sait qu'il a anticipé sa demande et que le gode est luisant de lubrifiant. Elle n’hésite pas, elle ouvre son cul et recule et s'encule. Elle aime sentir ce gode entrer en elle, la posséder, d'autant plus qu'il lui offre dans le même temps son sexe à déguster. Elle aime le sucer, et elle aime encore plus lorsqu'elle retrouve son odeur son goût de femelle excitée sur ce sexe. Elle suce en remuant son bassin pour bien sentir le gode lui prendre le cul. Elle aime cela de lui, elle glisse sa main entre ses cuisses trempées, elle se caresse au rythme de la queue qui lui baise la bouche. Il s'agrippe à ses cheveux, enfoncé dans sa bouche et lâche son foutre dans un rugissement. Elle jouit à son tour en de longs gémissements. Ils reprennent leurs souffles. Elle lui sourit et, gourmande, le nettoie de la langue. Ils se rhabillent, sortent du box, et entendent la voix amusée d'une voisine " bonjour, je vous ai entendus, mais soyez sans crainte, je ne me suis pas approchée, j'ai respecté les gestes barrières."




Licence Creative Commons

À la cave d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International


Deuxième jour de …

Depuis que j'ai écrit mon premier billet de confinement, le dix-huit mars, bien des choses auxquelles je ne m'attendais pas, se sont passées.
Le confinement a été long, plus long que je n'aurais pu le penser. Je n'aurais jamais imaginé écrire tant de billets de confinement. Je pensais que la sortie du confinement serait une vraie sortie et non pas cette étrange sortie progressive. Et j'en suis après huit semaines à écrire un billet dont je ne sais pas même pas si je dois l'appeler billet de déconfinement ou billet de confinement allégé, mais je crains d'avoir le temps de choisir l'appellation.
Mais bien d'autres choses se sont passées pendant ces journées hors du temps, des lectures, des textes, des échanges, mais surtout il y a eu une évidence, une fulgurance, une illumination. Je vous précise toutefois que cette expérience ne ressemble en rien à celle vécue par Blaise Pascal le vingt-trois novembre mille six cent quarante-quatre, si la mienne n'est pas moins extatique elle est plus charnelle.



Licence Creative Commons

Deuxième jour de … d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International


lundi 11 mai 2020

Ode pour Elle

Après une trop longue attente,
Ces journées par trop limitantes
Commençant à se terminer
De ces temps, le terme est atteint
Nous sommes depuis ce matin
En voie d'être déconfinés.

De sens ces jours semblèrent vides
Nous laissant de vivre avides.
Ces heures nous avons comblé
Notre temps libre consacrant
Aux amis au travers l'écran
À livrer des mots assemblés.

Mais mon temps fut rempli par Elle,
Apparition providentielle.
Présente à mon esprit toujours
Je rêve d'Elle dans mes bras,
Pour enfin au creux de ses draps
Passer et mes nuits et mes jours.





Licence Creative Commons

Ode pour Elle d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

Déconfinement ?

Nous sommes sortis du confinement. Vous souvenez-vous de ces jours étranges où nos vies ont basculé. Le lundi, la veille, j'avais une réunion, faute de restaurants déjà fermés, nous avions mangé des pizzas en buvant de la bière dans la salle de réunion, nous attendions l'allocution prévue pour le soir. Le lendemain, nous nous sommes enfermés. J'avais des projets, des tas de projets, des livres à lire, des textes à écrire, tant de choses à faire. Où sont passées toutes ces journées volées, qu'ai-je fait ? Je n'ai pas lu tous les livres prévus, j'en ai écrit d'autres, j'ai écrit d'autres textes que ceux que j'avais prévus, j'en ai oublié certains.
Mais surtout, j'ai passé du temps à bavarder, en respectant les gestes barrières, à distance, de l'autre côté du clavier. J'ai retrouvé, le mot n'est pas très heureux, quelques, non pas vieilles amies, mais connaissances anciennes, j'ai eu de très beaux échanges. J'ai rencontré, toujours à distance, toujours de l'autre côté du clavier, de belles personnes, j'ai eu des échanges passionnants, et je ne regrette rien de ces journées.
Certes, vous pouvez sortir, mais soyez prudent·e·s.




Licence Creative Commons

Déconfinement ? d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

dimanche 10 mai 2020

Cinquante-quatrième de confinement

Cinquante-quatrième et dernier billet de confinement, confinement qui va se terminer dans quelques heures après cinquante-quatre jours et douze heures. Plus que quelques heures à attendre, mais la vie ne sera pas encore celle d'avant, loin de là. Il faudra encore attendre, espérer avant de retrouver des joies simples qui nous paraissaient évidentes il y a encore quelques semaines.
Mais il reviendra le temps du plaisir de s'asseoir à la terrasse d'un café, de retrouver une belle dans sa petite robe noire, qui attend en buvant une coupe de champagne, et son sourire, son étincelant sourire au moment où elle m'aperçoit, la voir bondir pour me sauter au cou, m'embrasser fougueusement, la serrer contre moi, son corps contre le mien, un premier baiser prémices d'intenses et fougueuses étreintes qui emporteront nos corps et nos âmes.
Ce temps reviendra, il faudra attendre encore un peu, un peu trop, mais ce temps viendra même s'il y a toujours loin, trop loin de la coupe aux lèvres, de la coupe de champagne aux lèvres de la belle…
Patientez encore un peu, et restez chez-vous.




Licence Creative Commons

Cinquante-quatrième de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International


samedi 9 mai 2020

Cinquante-troisième jour de confinement

Dernier samedi avant le début du déconfinement, ce n'est certes pas un scoop. Mais le 9 mai est aussi un anniversaire. Vous le savez c'est le Jour de la Victoire commémorant la signature de l'acte de capitulation du troisième reich célébré le 9 mai en Russie et dans la plupart des pays de l'ancienne Union soviétique. Pour plus d'information votre moteur de recherche vous fournira toutes informations.
Mais c'est aussi un autre anniversaire, un anniversaire important, très important pour moi. Non, ne commencez pas à chercher quel cadeau m'offrir, ne commandez pas de bouquets de fleurs ne m'envoyez pas de photos de nus, ce n'est pas mon anniversaire, quoique pour les photos de nus…
C'est donc aujourd'hui un anniversaire très important, mais, je ne vous en dirai pas plus. Vous l'avez sûrement remarqué, comme chantait Serge Lama " j'suis peut-être vulgaire, mais j'suis discret." Le ton de ce billet de déconfinement est quelque peu atypique mais je voulais vraiment vous faire partager cela, et j'espère que vous partagerez mon bonheur.
Partagez mon bonheur, ou pas, mais restez chez vous.




Licence Creative Commons

Cinquante-troisième jour de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

vendredi 8 mai 2020

Cinquante-deuxième jour de confinement

Je suis en week-end, un week-end de trois jours, le dernier week-end de ce confinement qui n'en finit pas. Certes, cela ne change guère mes activités quotidiennes, courses à faire, poubelles à sortir, lessive, cuisine, vaisselle, et un gâteau, au chocolat, j'aime le chocolat, noir, très noir. Un week-end curieux où l'on pense au déjà au lundi, un lundi de début de fin de confinement. Un lundi où l'on pourra commencer à bouger un peu plus, mais les lieux où l'on aimerait aller ne seront toujours pas accessibles.
Un lundi qui ne changera finalement pas grand-chose à mon quotidien. Je serai toujours assis là, à la même place, en levant les yeux de l'écran, je verrai le ciel, serait-il gris, sera-t-il bleu ? Je verrai le ciel et je penserai, je rêverai, et j'écrirai des mots, des mots d'espoir, des mots de désir, des mots emplis d'intensité, des mots qui me feront me dresser vers Elle, des mots qui me feront vibrer pour Elle, des mots que je brûle de susurrer au creux de son oreille, des mots que le brûle d'éjaculer à la face du monde.
Passez un bon week-end et restez chez vous.



Licence Creative Commons

Cinquante-deuxième jour de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

jeudi 7 mai 2020

Cinquante-unième jour de confinement

Encore une journée qui s'écoule lentement au fil des mots entre livres, réseaux sociaux, blogs, textes. Encore une journée qui s'écoule lentement entre banalités de la vie, courses à faire, poubelles à sortir, lessive, cuisine, vaisselle, et un gâteau parce qu'il faut aussi savoir se faire plaisir et échanges distanciés, physiquement distanciés, échanges qui sont, pour certains, de jolis, très jolis moments, des moments de pure joie.
Mais aussi encore une journée sans contact physique, sans sa peau contre ma peau, sans la chaleur de son corps contre le mien, sans son odeur, sans son goût sur ma langue. Une journée sans toucher son corps, le lécher, l'embrasser, le sucer, le mordiller, le caresser, le griffer, le mordiller, une journée sans ses mains, sa langue, sa bouche sur moi, une journée sans nos bouches accolées l'une à l'autre, sans nos langues qui se frôlent, se caressent, sans nos corps enflammés de désir, encore une journée où mon corps brûle d'envie, à en gémir de plaisir…
Encore une journée et restez chez vous.





Licence Creative Commons

Cinquante-unième jour de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

mercredi 6 mai 2020

Une image en miroir.




Elle a lu le commentaire, Quelques mots, sur une photo, point de vue 6, à son tour, elle s'est assise face à un miroir. Elle est face au miroir. Un lourd collier de cuir noir clouté ne laisse aucun doute, et de plus une chaine plonge de ce collier dans son décolleté. Elle aussi porte un haut noir, les bretelles tombent sur ses épaules. Elle a repris la même tenue, des bas noirs qui mettent en valeur ses longues jambes, de superbes escarpins qui l'enchienne plus encore. Ses jambes largement ouvertes face au miroir, mais elle est sa propre photographe et ses mains tenant le smartphone sont là entre ses cuisses, et l'on se sait plus si l'on doit dévirer, espérer des dentelles noires, ou son sexe nu, offert.
Et l'on comprend soudain que l'on est de l'autre côté du miroir pour la contempler ainsi, à la fois de l'autre côté du miroir et de l'écran. Du côté où l'on sait ce que l'on ne voit pas, ce que l'image nous cache. Et l'on sait que la chaine qui plonge dans son décolleté se termine par des pinces placées sur ses seins. Pinces que l'on ne saurait voir ainsi mais qui accentue le trouble à la contempler.




Licence Creative Commons

Une image en miroir. d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

Cinquantième jour de confinement

Du soleil, un ciel bleu, et toujours assis là au même endroit dans l'attente d'un avenir incertain. Toujours assis au même endroit pour aligner des mots, les yeux se lèvent et regardent au loin, au-delà de l'horizon, dans un premier temps j'avais pensé écrire plus loin que l'horizon, mais nous le savons, voir plus loin que l'horizon est réservé aux poètes. Regarder au-delà du regardable, regarder et la rêver, l'imaginer, la savoir, la voir. Regarder vers l'horizon et sourire. Attendre, espérer et sourire, même sous le masque, même en sortant, aventurier de l'extrême bout de la rue, pour jeter les sacs-poubelles. Sourire en songeant au bonheur de s'asseoir à la terrasse d'un café sous le joli soleil de mai. Sourire en songeant au plaisir de se promener la main dans la main.
Sourire et rentrer, retrouver mon clavier et mes mots, et rêver, et laisser les mots m'emporter en attendant des jours plus jolis, des jours plus cléments, des jours où nous pourrons…
Souriez, mais restez chez vous.




Licence Creative Commons

Cinquantième jour de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

mardi 5 mai 2020

Procédés littéraires

En rangeant, en remuant serait plus exact mes livres j'ai retrouvé quelques pépites, quelques vieux amis parmi lesquels un excellent ouvrage de Bernard Dupriez Gradus Les procédés littéraires. Un ouvrage dont je ne peux que vous conseiller la lecture, une mine. Et surtout, vous trouverez, au hasard d'une page, une excellente définition de l'éjaculation qui est, comme vous le savez ou comme vous ne le savez pas. " On distinguera du juron une exclamation qui invoque la divinité sans chercher l'outrage, et que l'on nommait, dans les couvents, éjaculation (sic). Ex. courant : Jésus ! Doux Jésus ! Mon Dieu ! Jésus, Marie, Joseph !"
Cette découverte, effectuée il y a de cela quelques années, avait suscité alors remarques et interrogations.
Tout d'abord j'ai connu un curé qui éjaculait diablement souvent.
Si l'expression "Jésus, Marie, Joseph !" est une éjaculation, ne faut-il considérer que l'expression "Jésus !" par sa rapidité serait la conséquence d'une éjaculation précoce ?
Et pour en revenir au curé précédemment évoqué qui avait la fâcheuse habitude de vous parler de très près en postillonnant, ces "Jésus, Marie, Joseph !" ne constituaient-ils pas alors des éjaculations faciales ?



Licence Creative Commons

Procédés littéraires d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International


Quarante-neuvième jour de confinement

Sept semaines d'un temps hors du temps, sept semaines, et ce matin le temps est gris, je cherche des mots en regardant le ciel. Les heures nocturnes furent longues à s'écouler, parfois le temps s'immobilise et semble se briser. Et l'aube livide est venue, peuplée encore des images spectrales de la nuit. Triste début de journée, le thé est fade et tiède.
Une pensée d'Elle, quelques mots, et je souris, une fleur au fond du jardin, un oiseau, et le soleil à la fois totalement absent qui je sais présent, brûlant, ardent, plus loin.
Une pensée d'Elle, mon cœur s'emballe, mon imagination s'affole. Un café, une terrasse, un sourire, des mains qui se frôlent, tant de choses à se dire mais nul besoin de mots. Un restaurant, un lieu magique, mais ne voir que son sourire, ne sentir que sa main liée à la mienne sur cette nappe blanche, ne sentir que son pied caressant sous cette nappe blanche. Une chambre, un lit, et nos corps enlacés, entremêlés, entrelacés, enchevêtrés, nos corps offerts l'un à l'autre.
Sept semaines, et je souris.
Souriez mais restez chez vous.



Licence Creative Commons

Quarante-neuvième jour de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

lundi 4 mai 2020

Quarante-huitième jour de confinement

Quarante-huit jours, quarante-huit jours entre lecture, écriture, attente, désirs, et travail aussi un peu. Quarante-huit jours étranges, mais aussi quarante-huit jours peuplés de beaux moments, de découvertes, de belles découvertes, découvertes de textes, de mots, de vers, de livres bien sûr, découvertes de belles personnes et bien plus… Mais aussi des découvertes plus surprenantes, par exemple le fait que l'ensemble de mes lectrices et lecteurs n'aient eu aucune difficulté avec la découverte de Georg Cantor, certes vieille de plus d'un siècle. Aurais-je un fan-club constitué de mathématicien·e·s ?
Je ne vais cependant pas m'étaler plus sur ces questions mathématiques d'infinis. Il est d'autres infinis autrement plus agréables, et plus jouissifs à explorer du bout des mots, au fil des phrases, aux longs des textes, en attendant le jour où il sera possible enfin de l'explorer Elle, de sentir sa présence, son corps, son odeur, à en atteindre l'infini du plaisir et de la jouissance avec Elle.
Rêvez d'infinis, mais restez chez vous.




Licence Creative Commons

Quarante-huitième jour de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

dimanche 3 mai 2020

Quarante-septième jour de confinement

Nous sommes donc au mois de mai, en ce joli mois de mai, écrivais-je hier. Comment ne pas se remémorer à cette formule, des mots très beaux, des mots si beaux, des mots d'avant, d'avant bien des choses,
" Le mai le joli mai en barque sur le Rhin
Des dames regardaient du haut de la montagne
Vous êtes si jolies mais la barque s’éloigne
Qui donc a fait pleurer les saules riverains ?"
Des mots très beaux, disais-je, nulle immodestie dans ce propos, ces mots sont de Guillaume Apollinaire, dont je vous rappelle que, s'il est déclaré mort pour la France, il n'en est pas moins mort lors d'une pandémie.
Si j'ai cité ces mots aujourd'hui, c'est pour leur beauté, et aussi pour ne pas évoquer le même thème que lors de mes précédents billets, et je ne saurais que trop vous suggérer de lire le poème dans son intégralité. Ces vers me rappellent des souvenirs, et si je suis heureux de les partager avec vous, j'aimerais les lire avec Elle, blottie contre elle, ma peau contre sa peau, blotti dans sa douceur.
Lisez de la poésie, mais restez chez vous.




Licence Creative Commons

Quarante-septième jour de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International

samedi 2 mai 2020

Quarante-sixième jour de confinement

Et, suis-je distrait, j'ai omis hier de noter dans mon billet de confinement que c'était un week-end de trois jours. N'est-ce pas merveilleux ? Certes, pour ma part cela ne change pas grand-chose à mon activité quotidienne, mais il faut garder ses repères dans cette période étrange. De la même façon, il est important, que dis-je important, fondamental de noter que nous sommes au mois de mai. En mai, fait ce qu'il te plaît ! Je dois le reconnaître, pour ce mois de mai, c'est raté, mais ne rêvez pas je ne vous raconterai pas pour autant tout ce qu'il me plairait de faire en ce joli mois de mai, cela dépasserait de trop le format de ce billet, et surtout je m'en voudrais de troubler votre quiétude.
Cette année, en mai, ce sera donc, en mai pense à ce qu'il te plaît. Et je penserai intensément à tous mes désirs, toutes mes envies, toutes mes folies, tous mes possibles, mon imagination s'enflammera. Et je penserai de tout mon être, et de ma main aussi…
Faites ce qu'il vous plaît, mais restez chez vous.




Licence Creative Commons

Quarante-sixième jour de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International


vendredi 1 mai 2020

Cap d'Agde

Qui ne connaît pas le Cap d'Agde ? Réalités pour les uns, fantasmes ou repoussoir pour d'autres. Comment alors ne pas raconter ma première venue au Cap d'Agde. C'était l'été, je me souviens de cela, un superbe soleil, un beau ciel bleu, la plage, la mer. Je me souviens de la chaleur du soleil sur ma peau nue, je me souviens du plaisir d'être nu sur la plage.
C'était une immense plage, je me souviens, c'était l'été d'avant le début des travaux de construction du Cap d'Agde que l'on connaît aujourd'hui.
Je suis en effet assez vieux pour avoir connu le Cap d'avant, avec juste quelques constructions, dont un restaurant, au moure du Cap. Quant à savoir si je suis retourné depuis au Cap, je vous laisse deviner…



Licence Creative Commons

Cap d'Agde d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International



Quarante-cinquième jour de confinement

Étrange journée, un premier mai confiné, un premier mai sans vendeurs de muguet au bord des rues, sans cortèges syndicaux, un premier mai qui ressemble à demain et à hier en apparence. Un premier mai où même ma queue s'est résorbée, enfin non, où même la queue devant la supérette s'est résorbée, en effet lorsque l'on ne peut pénétrer à quoi servirait une longue queue ? Vous avez bien compris que j'évoquais là la pertinence de la queue devant la supérette et non pas des pratiques sexuelles. Non pas qu'il me répugne à évoquer de telles pratiques, bien au contraire, vous l'avez déjà remarqué. En matière de pratiques sexuelles, mais déjà le terme est mal choisi, ce n'est pas parce que l'on a une queue, longue ou courte qu'importe, que la pénétration, qu'elle soit vaginale, anale ou buccale, est l'alpha et l'oméga. Et, en effet, plus encore, en cette période de confinement, car vous l'avez remarqué la pénétration à distance est devenue un exercice virtuel. Mais je dois vous avouer, que même à distance, même virtuellement, avec ou sans pénétration, les plaisirs sont infinis avec Elle.
Pénétrez, ne pénétrez pas, mais restez chez vous.



Licence Creative Commons

Quarante-cinquième jour de confinement d' Un Joueur Parisien est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International