- Je bois au beau sexe des deux hémisphères.
- Et moi, je bois aux deux hémisphères du beau sexe !
Marquis de Bièvre


Si vous aimez mes mots, j'aime aussi les vôtres, laissez-donc, si vous le souhaitez, une trace de votre passage, les commentaires vous sont ouverts…


samedi 31 octobre 2020

Deuxième jour de reconfinement

Que dire de cette journée ? Que dire de ce samedi de confinement ? Que dire de cette belle journée qui donne envie de sortir, se balader ? Ce fut tout simplement une journée de confinement avec toutes les limitations que cela impose. Ce fut une journée où j'ai repris l'exploration de toutes les rues, avenues, chemins, sentiers, villas, allées comprises dans le cercle d'un kilomètre de rayon qui sera mon seul terrain de promenade autorisé pour les prochains jours. Cette exploration n'a pas duré plus d'une heure, il m'arrive parfois d'être terriblement discipliné. Et, comme la journée est longue, je me suis fait plaisir avec une seconde sortie, à la boulangerie. Le reste de ma journée fut consacré à la lecture, et un peu, jamais assez, à l'écriture. Une grande journée donc, mais peut-être pas bien différente de certains de mes samedis précédents, l'on retrouve vit le rythme de ces journées de confinement que l'on croyait oublié.


vendredi 30 octobre 2020

Premier jour de reconfinement

Voilà donc un nouveau confinement qui commence aujourd'hui, et je suis de ceux qui vont rester chez eux pendant ces jours à venir. J'ai donc décidé de tenter de reprendre l'écriture de mes billets quotidiens avec une certaine désillusion cependant. Je ne sais si j'arriverai au bout.
Cette fois-ci, j'ai mieux anticipé, j'ai constitué des stocks. Non pas de farine, de pâtes ou de papier toilettes, je suis allé à la bibliothèque emprunter quelques livres pour être certain de ne pas être à court de lecture, pour être précis, vingt-un livres dont quelques pavés. Quelques heures de lectures assurées et, je l'espère, l'occasion de trouver de jolis mots pour alimenter mes billets consacrés aux citations que je ne manquerai pas de continuer à produire. Je dois vous avouer que ce fut réconfortant de voir le nombre de personnes qui, comme moi, faisait le plein d'ouvrages en cette veille de confinement plutôt que de se ruer pour vider les rayons du supermarché le plus proche.

Écriture contrainte, troisième année, quarante-quatrième semaine

Contrainte : géorgienne, Paris 16ème, contrapuntique, delta, fleuve, princesse, eaux vives, jeu

Il n'est plus dans les temps géologiques de datation géorgienne et cela ne relève nullement du jugement de Pâris; ni d'une quelconque seizième classification. Aussi sans utiliser de notation contrapuntique, ni d'alphabet grec avec son delta, je n'écrirai de roman-fleuve, je suis trop occupé à faire chauffer pour cuire des haricots princesse de l'eau. Vive le Jeu !


mercredi 28 octobre 2020

Citation du mercredi

Le plus difficile pour alimenter cette rubrique n'est pas de trouver des citations, de les commenter, quoique parfois le commentaire ne soit pas à la hauteur, je l'avoue. Mon principal souci est de trouver une introduction originale, et encore une fois, j'ai quelques difficultés. Je vous offre donc ce texte sans le moindre préambule. "En littérature, les meilleures scènes de bordel ont été écrites, sans exception, par de pieux croyants ou de pieux incroyants."

N'est-ce pas là une étrange et merveilleuse déclaration, dénichée, je dois vous l'avouer à l'endroit le plus improbable, d'un auteur dont l'on ne l'attendrait pas, surtout dans ce roman-là. Mais, si je fus quelque peu piteux pour les préliminaires, ces mots ont suscité une interrogation. Devrais-je devenir pieux, incontestablement de la catégorie pieux incroyant, pour arriver à écrire de superbe scènes ?

lundi 26 octobre 2020

Face-à-face

À la terrasse d'un café ils parlent, de tout, de rien, et leurs pensées s'égarent.
Elle est ravissante, est-ce pour moi qu'elle s'est habillée ainsi ? Son décolleté est superbe.
Il a un regard ! J'aime sa manière de me regarder.
Ses seins, j'ai envie de ses seins qu'elle dévoile en bougeant.
Sa manière de mater mes seins me fait mouiller, et si je croisais mes jambes, la table est assez petite pour qu'elles soient visibles sur le côté.
Elle me fait bander, et ses cuisses, sa jupe, le haut des bas. Je suis raide, j'ai envie de la baiser.
Il a vu, il ne sait plus où donner de la tête. Et ma petite culotte est trempée. Besoin de ses mains qu'il agite devant moi sur moi, sur mes seins, sur mon cul, de ses doigts là… partout…
Ce ne peut être un hasard cette manière de s'exhiber, et sa bouche, je veux sa langue, ses lèvres sur ma queue.
Il me le faut, il faut qu'il me baise, qu'il me défonce, qu'il me démonte.
À la terrasse d'un café ils parlent, de tout, de rien, et…

samedi 24 octobre 2020

Fil de l'eau, quinzième semaine

Dans mon dernier billet j'indiquais que le couvre-feu attendrait, et il a attendu une semaine, mais il serait inconvenant de le faire patienter encore. Il m'incombe donc de traiter dès aujourd'hui ce sujet et d'en revenir au couvre-feu mis en place depuis une semaine déjà pour la région parisienne et quelques autres métropoles et qui s'étend maintenant à une grande majorité des habitant·e·s.
Cette mesure qui interdit tout déplacement, ou presque, entre vingt-une heures et six heures pose une terrible question, que faire de sa, son partenaire après ? En effet jusque-là, l'on pouvait s'envoyer en l'air avec qui l'on voulait, ou qui l'on pouvait, de toute manière possible et ensuite inviter cette personne à rentrer dormir chez elle. Maintenant il ne reste que trois solutions. Vous pouvez opter pour un cinq-à sept, un retour à un créneau bien connu. Vous pouvez aussi choisir de vous réveiller à deux, voire plus, dans votre lit, avec peut-être surprise bonne ou mauvaise, c'est selon. Enfin la troisième option est une nuit de folie qui dure neuf heures.
À vous de choisir !

jeudi 22 octobre 2020

Écriture contrainte, troisième année, quarante-troisième semaine

Contrainte :, fractionné, raquette, Contestation pomme, ascenseur, pétillant, tube, pile, rose


Se charger du choix du jour, celui d'un mot frac-
tionné, je jouerai donc coupant à coup de ra-
quette, toutes phrases écrites sans constes-
tation. Je jonglerai comme avec une po-
me Les vers montant, descendant comme un ascen-
seur, pour un résultat écrit le plus pétil-
lant. Certes ce ne sera nullement un tu-
be, mais je ne veux nullement vendre une pi-
le de disques avec des mots à l'eau de ro-

mercredi 21 octobre 2020

Citation du mercredi

Parfois, l'on trouve au hasard d'une lecture, en tournant une page car, comme vous le savez sans aucun doute je n'utilise pas de liseuse, j'aime trop le contact avec le livre, sentir sous les doigts le papier pour me contenter d'un écran glacé et de la logique glacée de l'informatique. Parfois donc l'on trouve une citation qui semble correspondre parfaitement à notre état d'esprit de l'instant, des mots que l'on relit aussitôt pour s'assurer que l'on ne s'est pas trompé et l'on se dit que l'on aurait pu prononcer cette phrase soi-même. Ce fut le cas, pour moi, il y a quelques livres, et je vous l'offre donc. " Ma vie n'est plus qu'une longue ligne droite. J'ai perdu trop vite la joie du hasard et de l'incertitude."

Certes, j'en conviens, ces mots n'expriment pas une grande gaîté mais avouez que ces mots sont bien joliment choisis pour exprimer ce ressenti. Cela dit, vu mon âge, la ligne droite est de moins en moins longue.


lundi 19 octobre 2020

Assis sur un fauteuil…

Assis sur un fauteuil, il la regarde, elle est belle ainsi, tout près de lui, allongée sur le lit, couchée sur le ventre, ses longs cheveux bruns tombant en cascade, ses yeux clairs et doux. Elle est à moitié dévêtue. Son chemisier ouvert dévoile ses seins lourds écrasés sur le drap, et il voit sa jupe troussée. Elle sourit en mordillant sa lèvre inférieure. Elle pousse de petits gémissements parfois lorsque le second homme accentue son mouvement. Le second homme, celui qu'ils ont rencontré il y a peu, est nu sur elle, totalement nu, il la sodomise en donnant de grands coups de reins qu'il accompagne de grognements inarticulés.
Il la regarde elle est belle ainsi, offerte et pénétrée. Il est raide de désir, il a baissé son pantalon et se caresse. Sa main va et vient le long de son sexe. Elle gémit plus fort et tend la main pour saisir ce sexe tendu vers elle et l'attirer, le tirer vers sa bouche.
Il la regarde elle est si belle ainsi…


samedi 17 octobre 2020

Fil de l'eau, quatorzième semaine

Je vous dois un aveu parfois, au moment de rédiger mon billet au fil de l'eau, je me demande quel sera le sujet du jour et il m'arrive d'avoir quelques difficultés à le trouver. Aujourd'hui j'ai une difficulté d'un autre ordre, j'avais déjà le sujet, l'angle d'attaque, et voilà qu'Emmanuel Macron me livre sur un plateau mercredi un nouveau sujet.
J'ai donc décidé que le couvre-feu attendrait, j'aurai bien le temps de l'évoquer dans un billet à venir dans les semaines suivantes et je vous livrerais donc le texte que j'avais prévu initialement.
Avez-vous déjà couru pour prendre le dernier métro ? Imaginer la sensation lorsqu'après cette course, vous reprenez votre souffle et vous réalisez soudainement que le métro ne démarre pas, ne démarrera pas. Une bien désagréable sensation, ne trouvez-vous pas ? Mais hélas c'est ce qui m'est arrivé cette semaine. Dois-je vous préciser, que je ne remets nullement en cause le fonctionnement de la RATP dans ce billet et que cela doit être lu au second degré ?



vendredi 16 octobre 2020

Écriture contrainte, troisième année, quarante-deuxième semaine

Contrainte : Sept, septain, septantaine, septembrisades, septénaire, septentrion, septembre, septicolore, septidi

Sept syllabes jamais, en alignant des mots,
Ne seront suffisants, pour offrir des émaux.
Septain ne permet pas même avec un jumeau
D'inscrire dans des vers, tous les neuf Oulimots.
Septantaine qui vient et chasser le grumeau
Serait donc mon destin, ou jouer du plumeau.

Septembrisades non, ce serait, mettre en vers
Ce fait historique, véritable calvaire.
Septénaire choix fou, c'est un mode pervers,
Une forme oubliée, menant à un revers.
Septentrion, vieux nord, éloigné du Cap-Vert,
Dont aucun son rimé ne viendra découvert.

Septembre joli mois, est-il source de rimes,
Ou alors sera-t-il celui ou je déprime ?
Septicolore essai, sur lequel je m'escrime
Continuellement et non par intérim.
Septidi, jour rare qui, sur les autres, prime
Pour sans fin versifier, mais ans la moindre frime.

mercredi 14 octobre 2020

Citation du mercredi

Comment décrire une femme, comment en quelques mots créer une image ? Question récurrente s'il en est. Qu'est-ce qui décrit le mieux une personne, son apparence physique qu'elle n'a pas choisie et sur laquelle elle ne peut qu'influer ou son style vestimentaire pour lequel elle a plus de latitude ? Faut-il insister sur ses jambes interminablement longues ou sur sa jupe somptueusement courte, ou les deux à la fois.
Certains auteurs ont trouvé un équilibre "Blonde platine, maquillée nickel, bijoux chromés, robe du soir couture moulant une plastique irréprochable, étole de vison autour du cou, réticule Hermès assorti aux escarpins en lézard, elle a tout de la pétasse californienne, sauf la vulgarité."
De quoi susciter une image de la belle et quelques envies, non ?

lundi 12 octobre 2020

Un cadeau…

Il lui tend un petit paquet, elle sourit. Elle le soupèse, le retourne en tous sens. Aucune étiquette, aucune mention sur l'emballage ne peut lui donner d'indication sur son contenu. Elle le déballe lentement, défait le ruban avec soin, ôte le papier sans le déchirer, une boîte noire, sans indication à nouveau. Elle attend un instant puis l'ouvre. Elle laisse échapper un petit cri de surprise, et son regard pétille de bonheur.
- J'espère qu'il te plaît, suggère-t-il. Je suis certain qu'il te va à ravir, tu devrais l'essayer, il y a un miroir là.
Souriante, elle s'installe face à la glace, elle contemple le bijou, le prend en main, le soupèse, l'admire, en contemple l'arrondi. Elle se penche quelque peu en avant, soulève sa jupe, dévoile son cul nu, elle caresse le bijou, l'enduit lentement, langoureusement de lubrifiant. Elle écarte ses fesses et glisse lentement, très lentement le bijou en elle, tout en se contemplant dans le miroir. Son regard chavire, son souffle est plus court. Elle pousse encore un peu, le plug est enfoncé dans son cul !


samedi 10 octobre 2020

Fil de l'eau, treizième semaine

Une semaine qui s'est écoulée, sept journées paisibles, tranquilles, sans rien à en dire, ou presque. Il ne me reste donc qu'à écrire mon billet hebdomadaire sur ce presque, sur ce rien, sur cet impondérable. Une semaine dans un contexte sanitaire incertain, une semaine pendant laquelle je me suis peu déplacé, pendant laquelle j'ai peu croisé de personnes. J'ai cependant eu l'occasion de me promener dans les rues de Paris, au moins pour aller à la médiathèque rendre encore quelques livres et en emprunter d'autres. J'ai découvert à cette occasion une boutique ou pour être plus précis j'ai découvert la vitrine d'une boutique, j'ai découvert un panneau dans la vitrine d'une boutique, un panneau sur lequel était inscrit à la craie entrée interdite aux gens qui font la gueule. Certes, avec le port du masque, il n'est pas évident de constater avec certitude qu'une personne fait la gueule.
Je dois vous avouer que j'envisage d'afficher le même message à l'entrée de mon blog.

vendredi 9 octobre 2020

Écriture contrainte, troisième année, quarante-unième semaine

Contrainte : galerie, épice, outrage, encore, garçon, danse, écarlate, infortune, yeux.

Il cherche ce gars le riz et pisse dans ce pot sans écart, la tenue débraillée, hagard son pantalon baissé. Un nain fort, une question lui pose, outre âge, identité, il veut savoir. Banco regarde mes papiers là, sous tes yeux.


mercredi 7 octobre 2020

Citation du mercredi

Nous avons toutes, tous, enfin peut-être pas toutes et tous mais qu'importe, un hobby parfois étrange, insolite, déroutant. Je pourrais par exemple vous étonner, ou pas, en évoquant ma passion pour les mots, les livres, une passion telle que je ne me lasse pas de partager avec vous des trouvailles, mais, peut-être le savez-vous déjà s'il vous arrive de me lire de temps à autre. Et, puisque nous sommes mercredi, je vous livre cette fois-ci encore une citation. " Dans la mesure où cela ne nuisait pas à son travail, Hélène DeSilva faisait de la libido son passe-temps."
Avouez que c'est un passe-temps autrement fascinant et captivant que mien !


lundi 5 octobre 2020

Elle sort…

Elle sort, parée de mailles osées couvrant sa peau aux courbes généreuses des pieds aux épaules et d'une robe rouge descendant aux genoux, laissant entrevoir l'espace accueillant entre ses deux seins somptueux. Où va-t-elle ainsi ? Certes, son manteau ne laisse que peu deviner l'extrême sensualité de sa tenue. Irait-elle à quelque rendez-vous avec un galant, ou une galante ? Lorsqu'elle marche, ses talons hauts claquant joyeusement, à chaque pas, son manteau s'entrebâille et laisse apercevoir ses jambes si joliment gainées. Vers qui marche-t-elle ainsi ? Elle sourit. Pense-t-elle aux mains qui vont se poser sur son corps, qui vont caresser ses courbes, trousser sa robe, dévoiler ses seins. Pense-elle aux lèvres qui vont effleurer sa bouche, embrasser ses seins, les sucer ? Pense-elle aux dents qui vont les mordiller ? Pense-elle aux doigts qui vont se glisser en elle, la fouiller. Pense-elle à la langue qui va la caresser, la déguster, la faire gémir, la faire jouir ?

samedi 3 octobre 2020

Fil de l'eau, douzième semaine

Une semaine au temps grisâtre, une semaine d'automne, une semaine paisible et habituelle d'automne et aussi une semaine automnale qui ne ressemble pas aux automnes précédents, les rues sont emplies de silhouettes masquées se tenant à distance les unes des autres et évitant tous contacts. Mais, malgré cela, l'on croise des inconnues ici ou là qui vous laissent un souvenir brûlant qui vous illumine le cœur.
Vous dirais-je que j'ai croisé une belle dans les rues de Paris, vêtue de noir. Elle avançait sur ses chaussures à talons, féline et souple, sa jupe évasée et courte dansait autour d'elle. Ses yeux pétillaient et elle portait un masque, noir bien sûr. Belle et séduisante, je ne l'ai vu que quelques instants, le temps que nous nous croisions. Souriait-elle sous son masque ? Je le crois, je l'espère.
Pour ma part, je dois vous l'avouer, je souriais, heureux de croiser une telle apparition.

vendredi 2 octobre 2020

Écriture contrainte, troisième année, quarantième semaine

Contrainte : train, café, punition, chat, sautoir, perle, insomnie, envie, sainte

Boire un café dans un train est une étrange punition.
Et, tenir un crin noué dans un bas étang fait une poire

Ce chat porte une perle en sautoir
Electre, un chou râpé sorti en pate

Une sainte envie, un culte, ne plus avoir d'insomnie
Une saine nuit pleine d'avoir un vit semé en son cul