- Je bois au beau sexe des deux hémisphères.
- Et moi, je bois aux deux hémisphères du beau sexe !
Marquis de Bièvre


Si vous aimez mes mots, j'aime aussi les vôtres, laissez-donc, si vous le souhaitez, une trace de votre passage, les commentaires vous sont ouverts…


mercredi 30 septembre 2020

Citation du mercredi

Vous offrir une citation, quoi de plus banal finalement mais, cette fois-ci, la citation n'est pas extraite d'une lecture. En effet, j'ai écouté, regardé de nombreuses rediffusions suite au décès de Juliette Greco. Dois-je vous préciser que j'ai entendu, réentendu parfois; des mots merveilleux. J'ai même regardé une émission dans laquelle elle est interviewée par quelqu'un que je n'apprécie guère, si vous insistez, je vous donnerai son nom, et il y eut une échange avec une répartie magique.
- Vous n'avez mangé aucun homme
- Dégusté !
Que dire de plus ?
Merci Madame !


lundi 28 septembre 2020

Elle danse

Elle danse, se déhanche au rythme de la musique. Elle ondule, souple féline juchée sur ses talons. Ses longs cheveux bruns sont lâchés sur ses épaules nues. Seules deux fines bretelles soutiennent son haut qui la dévoile de merveilleuse façon. Ses seins lourds nus sous ce haut léger se balancent les pointes saillantes. Sa courte dévoile haut ses cuisses et moule délicieusement son cul. Elle ondoie, cambrée, voluptueuse, sensuelle.
Il est assis, il la regarde, pour être plus exact il la dévore du regard. Il ne danse pas, il n'aime pas danser, mais il aime terriblement la regarder danser ainsi. Il a envie d'elle, envie de son corps. Il sait que lorsqu'elle aura dansé tout son soûl, elle dansera pour lui, avec lui. Elle aura laissé les bretelles glisser sur ses épaules lui offrant ses seins. Elle aura lentement troussé la jupe sur ses hanches. Elle aura regardé le désir dans son regard, et son sexe durcir raide d'envie. Elle se déhanchera, ondulera féline, emplie du vit de celui qui ne danse pas.

samedi 26 septembre 2020

Fil de l'eau, onzième semaine

Que dire de cette semaine écoulée ? Elle avait débuté de jolie façon avec des journées ensoleillées d'un été qui ne se résolvait pas à finir, puis brutalement l'automne fut là, la pluie, le vent firent leur apparition, les températures chutèrent, l'automne était là. Aujourd'hui, de l'autre côté de la vitre le ciel est bleu et froid.
Que dire de cette semaine écoulée ? Elle avait débuté de jolie façon avec une belle perspective, un espoir qui va se réaliser enfin, comme un Noël en avance, puis brutalement le rideau tomba, tout fut emporté, remis à plus tard, plus loin. Aujourd'hui, l'horizon est froid.
Mais, j'ai dit que je conserverai un ton léger à ces billets, et ne vous en dirais pas plus, je vous préciserais simplement, pour éviter des sourires narquois qu'il ne s'agit ni d'affaire de cœur, ni d'affaire de cul.
Que dire de cette semaine écoulée ? L'automne s'installe, et l'on commence à voir les feuillages des arbres prendre des couleurs éclatantes, et les marrons tomber et rouler au sol, bientôt viendront les châtaignes grillées et les vins chauds à la cannelle.

vendredi 25 septembre 2020

Écriture contrainte, troisième année, trente-neuvième semaine

Contrainte : Désir, soif, appétit, envie, convoitise, appétence, avidité, souhait, goût

Je voudrais par ces mots vous dire mon désir
Et vous le dévoiler, ainsi tout à loisir,
Évoquer avec vous tous mes jeux de plaisir.
Pour étancher ma soif,
De votre con j'ai soif,
Impérieuse soif.
Vous êtes la source de toutes convoitises,
Ne pouvoir vous le dire est une vraie hantise,
Mais pour cela mes vers manquent là d'expertise.
De vous j'ai grande envie,
De vous prendre à l'envi,
Vous baiser d'un lent vit.
Et, pour parler crûment, j'ai si grand appétit,
De vous dévorer nue, tel un furieux yéti,
À toutes vos folies, je suis assujetti,
De vous j'ai appétence,
Le dis avec constance
Et parfois insistance.
Je veux vous posséder avec avidité
Je vous le déclare sans ambiguïté
Je voudrais vous baiser à perpétuité.
Vous êtes à mon goût
Faut-il plus de bagout
Offrant un avant-goût.
Jouir de vos folies reste mon seul souhait,
De vous tout explorant jusqu'aux coups de fouet
Et de vos fantasmes, être votre jouet.

mercredi 23 septembre 2020

Citation du mercredi

Encore une fois, une phrase magique cueillie au vol et au hasard d'une lecture "La cuisine m'a toujours satisfait, plus que le sexe – peut-être une empreinte que m'ont laissé les prêtres." Que peut-on ajouter à cela ? Je ne vous dirai pas que je partage totalement ce point de vue, mais je ne vous cacherai pas combien j'apprécie les plaisirs de la table et à quel point ils sont de délicieux préliminaires à d'autres plaisirs.
Je ne vous parlerai pas ici de l'empreinte qu'a pu me laisser, non spécifiquement les prêtres mais l'Église catholique, je devrais plutôt évoquer quelques restaurants, un ou deux notamment, dans lequel j'ai longtemps eu mes habitudes, dans lesquels j'ai fait de merveilleuses découvertes culinaires, parfois étranges et déroutantes, mais aussi dans lesquels j'ai fait de merveilleuses rencontres avec de charmantes inconnues avec lesquelles nous avons partagé les plaisirs de la table et dont pour certaines j'aurais diablement apprécié qu'elles passent sous, ou sur, ou contre, la table pour d'autres plaisirs.

lundi 21 septembre 2020

Elle marche

Elle marche, il la regarde et sourit. Il vient de l'apercevoir devant lui, ils ont rendez-vous dans leur restaurant habituel. Il ne cherche pas à la rattraper, il aime la regarder marcher ainsi dans la rue. Ses talons hauts claquent sur le trottoir et soulignent son ondulation de hanches. Sa robe courte moule son cul et il sait la profondeur du décolleté qui détonne à merveille avec ses grands yeux angéliques. Il lit le désir dans yeux des hommes qui viennent de la croiser et qui se retournent plus ou moins discrètement pour un dernier regard.
Il sait que, plus tard dans la soirée, sortant du restaurant, ils passeront à nouveau dans cette rue, dans l'autre sens se dirigeant vers son appartement. Il sait que, souriante elle le devancera de quelques pas. Elle marchera devant lui, il la regardera et elle remontera lentement sa robe, dévoilant d'abord la finitude de ses bas et ses cuisses blanches puis son cul qui ondulera pour lui nu et offert.


vendredi 18 septembre 2020

Fil de l'eau, neuvième semaine

La semaine fut belle de magnifiques lectures et de journées ensoleillées. Ce furent d'agréables occasions de marcher dans les rues de Paris, notamment pour aller d'une bibliothèque à l'autre emprunter ou rendre quelques ouvrages. Ces occasions furent d'autant plus nombreuses que d'une part j'ai du temps libre et d'autre part la réserve centrale des médiathèques parisiennes est toujours fermée ce qui m'amène donc plus encore qu'à l'accoutumée d'une bibliothèque à l'autre.
Je ne vais pas me plaindre pour autant de ce temps passer à me promener en ce joli septembre, même si je dois vous avouer qu'il y a un an, à la mi-septembre, j'ai passé de merveilleux moments à marcher en de bien différentes circonstances. Mais une réflexion m'est cependant venue. Avez-vous remarqué, lors des belles journées de la fin de l'été voire du début de l'automne, à quel point dès que le soleil pointe les femmes sont belles vêtues de tenues légères qui dévoilent si délicieusement leur peau bronzée ?

Écriture contrainte, troisième année, trente-huitième semaine

Contrainte : amer, aigre, acerbe, désagréable, acrimonieux, âpre, acide, piquant, acariâtre

Au bord de la mer, il rame amer sans fin vers un aigre aigrefin croate il dis des mots acerbes au croate en serbo-croate, désagréable décors, des agrès à bleu décors, dorés d'épis, quand ils sont piquant ils sont d'une âpre beauté offerte à preux chevalier. Assis deux par deux, des hommes boivent d'acide jus de fruits de dépit quand il leur annonce l'absence de boisson au gout piquant, qu'ils accueillent à cris odieux et acrimonieux, l'un rendu acariâtre par ses tracas rit à treuiller, sans le réveiller un mort.

mercredi 16 septembre 2020

Citation du mercredi

Une phrase saisie au vol lors d'une lecture, et donc sortie de son contexte. "Soudain, à ma grande surprise, une blonde vulgaire, la trentaine, en mini-jupe prodigieusement courte et talons à la hauteur improbable, s'approcha de Kathy en chancelant. Je la reconnus sur-le-champ. Nicole."
Vulgaire, l'auteur nous a prévenu d'entrée de jeu, ou plutôt après avoir simplement indiqué qu'elle est blonde, blonde vulgaire, et les mots choisis insistent sur cette vulgarité annoncée. Mais en même temps, l'on doit bien le reconnaitre, elle est diablement tentante et l'on s'enflammerait vite à imaginer à quelles activité Kathy et Nicole vont se livrer. Nicole ouvrira-t-elle outrageusement ses cuisses pour s'offrir à la bouche avide et gourmande de Kathy, l'embrassera-t-elle à pleine bouche tout en griffant son cul…
Vulgaire, certes, mais foutrement inspirante !

lundi 14 septembre 2020

Assise face à lui

Assise face à lui dans ce restaurant, elle lui parle, le sourire aux lèvres.
"J'ai mis cette robe en pensant à toi parce qu'elle te plaît, ou plutôt parce que tu aimes pouvoir jouer des dix boutons qui la ferment, les ouvrir un à un. Et là, je sais que tu n'attends qu'une chose c'est que j'ouvre un bouton pour que ton regard se perde dans mon décolleté. Tu aimerais, mais je ne le ferai pas, ce serait trop facile. Par contre si je glisse ma main sous la table et t'annonce que je viens de défaire un, ou deux boutons, tu ne verras rien, tu pourras simplement imaginer mes cuisses blanches mises à nu. Tu penseras que j'ai peut-être, que j'ai sans aucun doute dans le même temps entrouvert mes jambes, et tu n'auras pas tort. Tu regarderas ma main plonger à nouveau sous la table, encore un bouton, et là tu sauras que seule la table cache mon indécence, sans elle tu saurais si je porte ou non une petite culotte, et je te l'avoue, je n'en porte pas. J'ai mis cette robe en pensant à toi parce que j'aime te faire bander !"


samedi 12 septembre 2020

Fil de l'eau, neuvième semaine

Il y a une semaine, je vous indiquais que j'allais modifier quelque peu mon rythme de publication. Je l'ai effectivement modifié, mais pas tout à fait comme je l'avais annoncé. Le rythme de cette semaine que je vais conserver est donc le suivant :
Lundi, texte érotique,
Mercredi, billet autour d'une citation,
Vendredi, Oulimots avec reprise de ma participation à ces écritures contraintes, le lendemain de la publication sur le site des Oulimots qui a lieu le jeudi soir.
Samedi publication au fil de l'eau dans la lignée des billets de confinement et de sortie de confinement.
Et tout cela en continuant à écrire des textes plus longs, plus construits, même mon rythme d'écriture n'est pas celui que je souhaiterais. De plus, pour meubler mon temps libre, je travaille avec peu d'efficacité, j'en conviens, sur une nouvelle version de mon blog.
A suivre…

vendredi 11 septembre 2020

Écriture contrainte, troisième année, trente-sixième semaine

Contrainte : pyromane, chic, chou, train, calendrier, pelle, miel, mélange, fusion

Elle est ma seule idée, j'en deviens monomane
Elle m'a enflammé, de mon cœur pyromane.
Dit en alexandrins, c'est, sans doute, plus chic,
Et incontestablement, elle a beaucoup de chic.
Elle est toujours racée, vous offrant un cachou,
Ou sur un banc en bois, mangeant la soupe au chou.
Pour s'envoyer en l'air, elle est pleine d'entrain,
Et toujours partante pour grimper dans le train,
Retrouver son amant, au mois de février
Ou bien quelque autre jour vu au calendrier.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Et je n'ai qu'une envie lui rouler une pelle.
Et la faire grimper droit au septième ciel,
En ayant dégusté son plaisir gout de miel.
Rêvant de partager avec elle belle ange
Nos désirs les plus fous en un divin mélange,
Sensuel et charnel menant à l'explosion,
Nos deux corps et esprits en totale fusion.

mercredi 9 septembre 2020

Citation du mercredi

 Comment décrire une femme ? Redoutable question, à laquelle Michel Audiard, avec sa verve habituelle a apporté sa contribution, un gentleman, c'est celui qui est capable de décrire Sophia Loren sans faire de geste. Et sans faire de geste, de nombreuses personnes ont tenté de réaliser une description, avec plus ou moins de bonheur. Au hasard de mes lectures j'ai découvert celle-ci :"[Elle] avait le genre de physique à provoquer des accidents de la circulation, à envoyer des hommes d'âge mur se cogner dans des réverbères, à leur faire se demander s'ils n'avaient pas manqué l'occasion de leur vie, une merveilleuse occasion maintenant envolée à tout jamais."
Une belle description, l'on ne sait rien de concret d'elle, petite, grande, mince, pulpeuse, cheveux courts, longs, frisés, raides… mais l'on a une image d'elle que ces mots ont suscitée en nous, l'on a chacun·e son image. Et l'on sait qu'elle est foutrement tentante, foutrement désirable !


lundi 7 septembre 2020

Il sourit

Debout, appuyé à un mur dans ce parking, il sourit. C'est une belle soirée de septembre et il est heureux, sa journée s'est merveilleusement passée, une balade en ville sous un joli soleil avec une délicieuse amie, suivi d'un repas en terrasse, ils ont parlé longtemps, rit beaucoup, ils étaient heureux de se retrouver. Il plonge ses yeux dans le regard lumineux de sa belle amie. Elle est ravissante, accroupie devant lui, sa jupe relevée sur ses hanches, les cuisses outrageusement ouvertes. Elle suce voluptueusement le vit raide de désir. Ses lèvres coulissent lentement tout au long du membre raide, elle l'engloutit totalement dans sa bouche chaude et gourmande, elle le déguste en salivant de plaisir. Il frémit de désir tout en lui caressant les cheveux. Il aime la regarder sucer, il aime la regarder sucer ainsi, il aime qu'elle se caresse en même temps, des doigts glissant en elle en suivant le rythme de sa bouche. Il sent monter le désir, il est prêt à exploser sa jouissance.
Il sourit.

vendredi 4 septembre 2020

Fil de l'eau, huitième vendredi

La semaine se termine, une semaine bien peu estivale, le temps devient gris, et les journées s'écoulent au ralenti. Cela ne m'a nullement empêché de me balader encore dans les rues de Paris, de passer encore dans quelque médiathèque pour déposer des livres en emprunter d'autres, pour lire encore et pour écrire trop peu certes, mais je maintiens mon rythme de publication et j'arrive à travailler aussi sur mes autres textes.
Mais, même si je maintiens mon rythme, je vais le modifier légèrement. Je vais inverser les publications du jeudi et du vendredi, pour une raison simple. La publication du jeudi est celle de l'écriture contrainte des Oulimots qui ne sont publiés que le jeudi en fin de journée, je vais donc publier mon écriture contrainte le vendredi pour pouvoir publier le matin.
Je vais donc continuer à tisser mes mots obstinément…


jeudi 3 septembre 2020

Écriture contrainte, troisième année, trente-cinquième semaine

Contrainte : Automne, Rentrée, Musique, Plume, Lac, Médaille, Jouet, Cactus, Crayon

L'automne arrive, mais l'auto ne démarre pas, et si la rentrée approche, le hareng très salé reste en rangs très serrés dans la boutique, où à l'inverse des jouets, la joue et la queue de bœuf ne se vendent pas. Plus me tente le gibier à plume dit l'homme à la médaille, mais d'ail n'achète pas plus, il cherche un crayon et une craie ionienne. La musique m'use, hic ! ajoute-t-il dans un hoquet, à la radio ne m'intéresse qu'actus, et vie des cactus. Il achète des lacets et part au lac.

mercredi 2 septembre 2020

Citation du mercredi

 Les vacances permettent aussi de relire certaines livres et d'en lire d'autres que l'on devrait avoir lus mais que l'on n'a jamais ouverts ou trop vite refermés. Ce fut le cas cet été, et j'ai découvert une question jolie posée par une femme dans l'un de ces livres " Tu te rappelles, Peyta, ce que la Grande Catherine disait à ses amants ? Mon ami, j'ai eu plus de dix mille hommes, et, pour ce qui est de la chose, crois-moi, la différence entre vous est négligeable."
Le nombre est impressionnant, au rythme d'un par jour, en commençant aujourd'hui, le dernier de la série homme devrait attendre le samedi dix-huit janvier deux mille quarante-huit. Mais peut-être faut-il entendre ce dix mille comme l'on lit les mille et nuits ?
Mais au fond, quel que soit le nombre exact, que pensez de son affirmation ? Si cela est vrai, même si l'on a été piteux, finalement la différence est faible avec celui qui lui a offert une nuit de folie et de débauche, voilà une belle consolation !