- Je bois au beau sexe des deux hémisphères.
- Et moi, je bois aux deux hémisphères du beau sexe !
Marquis de Bièvre


Si vous aimez mes mots, j'aime aussi les vôtres, laissez-donc, si vous le souhaitez, une trace de votre passage, les commentaires vous sont ouverts…


mercredi 22 décembre 2021

Esprit de Noël

Pour rester dans la tonalité ambiante, j'avais décidé d'écrire un billet autour de l'idée de Noël, en évitant toutefois les poncifs, sapins érigés, boules offertes au regard, père Noël, père Fouettard, ou les deux à la fois. Rapidement à court d'idée, j'ai décidé de me réfugier dans celles d'autres auteurs plus talentueux que moi. J'ai alors pensé à Georges Brassens :
"On se souviendra d'elle,
On s'en souviendra,
D'la premièr' fill'
Qu'on a pris' dans ses bras.
Toi, qui m'as donné le baptême
D'amour et de septième ciel,
Moi, je te garde et, moi, je t'aime,
Dernier cadeau du Pèr' Noël!"
Mais alors m'est étrangement venue en tête une autre chanson, dans un registre fort différent :
" Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir"
Et me voilà bien loin de l'idée initiale et de la présumée magie de la fête de Noël. Alors pour conclure sur une note plus gaie, vous ai-je dit que, jeune étudiant, j'avais rencontré une belle qui se prénommait Fernande ?
" Quand je pense à Fernande
Je bande, je bande
Quand j'pense à Félicie
Je bande aussi
Quand j'pense à Léonore
Mon Dieu je bande encore
Mais quand j'pense à Lulu
Là je ne bande plus
La bandaison papa
Ça n'se commande pas"

mardi 21 décembre 2021

La nuit la plus longue

Je ne vous apprends rien, sans aucun doute, le 21 décembre est donc le jour le plus court donc nous visons les nuits les plus longues, 15 heures et quarante-cinq minutes, à quelques secondes près. En termes météorologiques, ces nuits ne sont certes pas les plus froides, mais bien loin d'être les plus chaudes.
Frédéric le Grand, lors des nuits où il gelait à pierre fendre, se frottait les mains et déclarait " Voici une nuit qui va me donner de nombreux soldats !"
Que penser alors de ces nuits dont la longueur pourrait laisser présager qu'elles sont muy calientes ?
Et vous, vos nuits ces jours-ci ?

samedi 11 décembre 2021

Intense soirée (1)

Il est des personnes qui s'apprécient, et plus encore, mais dont la relation s'inscrit en pointillé dans la durée. Hadrien et Sheba se connaissaient depuis longtemps, ils partageaient de nombreuses passions communes notamment pour les livres, les mots, la lecture mais aussi pour les pratiques sexuelles intenses, et les jeux de soumission domination. Pour autant ils se rencontraient à un rythme très irrégulier, peut-être cela participait-il à maintenir une magie, une folie dans leur relation.
En ces temps incertains cela faisait plusieurs mois qu'ils ne s'étaient vus. Un soir, au hasard d'une publication sur un quelconque réseau social, leur dialogue repris et très vite ils décidèrent de se revoir. Le rendez-vous fut rapidement fixé chez lui, et il conclut
" A samedi donc, et je suis certain que tu porteras une tenue de petite salope !"
Et c'est ainsi que quelques jours plus tard, l'on put voir un taxi déposer une femme aux long cheveux attachés, vêtue d'une long manteau noir et perchée sur de merveilleux escarpins. Avec un sourire aux lèvres et un frémissement elle appuya sur l'interphone, un grésillement et sa voix"
"Oui ?
- C'est moi, Sheba
- Oui, et ?
- C'est moi Sheba, ta petite salope, ajouta-t-elle en frémissant déjà.
- Ah oui ? répondit-il visiblement enjoué.
- Et je viens me faire baiser comme une chienne, s'il vous plait ?
- Monte salope !"
La porte s'ouvrit, elle s'engouffra, l'ascenseur, le palier déjà éclairé, la porte entrouverte, elle se glissa. Il était là, souriant la regardant. D'une main il caresse sa joue.
" Toujours aussi séduisante, toujours aussi bandante, et j'espère toujours aussi salope.
- Toujours pour vous, je suis votre salope.
- Quitte ton manteau, ta robe !" La voix d'Hadrien claque.
Sheba s'exécute aussitôt. Son manteau, sa robe glissent à terre tour à tour. Sa nudité est exacerbée par ses bas et son porte-jarretelles noirs ainsi qu'un collier pendant entre ses seins. Hadrien sourit, il caresse les petits seins tendus de Sheba, en effleure les pointes et les pince. Le sourire de Sheba grimace un peu.
" Tu es donc venue te faire baiser, petite chienne ?
Oui, j'ai envie d'être votre chienne, de me faire baiser, de m'abandonner à vos envies les plus perverses, de m'offrir à vous."
Sa phrase se termine avec trois doigts d'Hadrien glissant dans sa bouche, en prenant possession, en la fouillant. Il lui sourit
"Suce, suce mes doigts petite salope…"

Intense soirée épisode 2

 


mardi 7 décembre 2021

Quel texte écrire ?

Je recommence peu à peu à écrire, peut-être l'avez-vous remarqué. Et comme chaque fois que j'essaye d'aligner des mots je m'interroge sur la forme, le style à adopter, et comme à chaque fois je doute. J'évoquais donc ce sujet avec une charmante et sulfureuse lectrice. Elle m'a alors écrit :"Vos écrits sont jolis ils reflètent de beaux fantasmes mais aussi une certaine timidité." Il n'était donc pas envisageable que je lui propose d'essayer un texte moins timide. Et sa réponse fut " Oui j'aime l'érotisme mais vraiment poussé… au maximum… j'aime quand ça frappe… quand ça choque… quand ça froisse…"
Me voilà donc tentant de répondre à la suggestion de la belle, songeant à elle, les images se bousculent dans ma tête, même si les mots sont moins prompts à jaillir. Le plus difficile est de ne pas laisser mon esprit s'envoler, s'enflammer en imaginant la belle s'offrant, s'abandonnant cul et âme à mes envies les plus intenses. L'idée de son corps vibrant, gémissant, coulant, criant de désir m'inspire et me trouble à la fois. Mes mains glissent tour à tour sur le clavier et sur mon sexe dressé et je ne sais quel sera le premier jaillissement, mon texte ou mon foutre.


dimanche 5 décembre 2021

Dans l'ascenseur

J'allais voir souvent un ami qui vivait en banlieue au dernier étage d'un immeuble tout aussi haut que vieillissant. L'ascenseur était tout aussi vieux que le bâtiment et avait bien mal résisté aux assauts du temps. Certes il affichait fièrement une capacité d'accueil de quatre personnes mais l'on ne pouvait que se demander de quel gabarit elles devaient être vu l'étroitesse de la cabine. De plus, l'éclairage était des plus intimistes et, bien souvent la cabine ne daignait décoller du rez-de-chaussée que lorsque le poids des occupants était du côté gauche, en vieillissant nous avons tous nos petites manies. Et lorsque l'ascenseur se mettait en branle, la cabine était quelque peu secouée lors de la montée.
Un soir au moment où, après une bien longue attente, la cabine arrivait enfin, j'entendis un bruit de talons hauts derrière moi et vis une femme aux courbes avantageuses se diriger vers l'ascenseur, bien évidemment je la laissai entrer la première, comme tous les habitués elle s'installa côté gauche. Mais après que nous eûmes tous deux appuyé sur les boutons, rien ne se passa. Elle me sourit et m'invita à me déplacer, à me rapprocher d'elle pour faciliter le départ. Nous fîmes donc le trajet ainsi, dans une semi-pénombre, nos corps s'effleurant au rythme des secousses de la cabine. Arrivés à son étage, elle descendit, et dans un grand sourire me lança " Belle soirée !"
Le hasard faisant bien les choses, je retrouvais la belle quelques jours plus tard, à moins que je n'aie un peu forcé le destin en attendant au pied de l'immeuble. Nous entrâmes dans l'ascenseur.
"Peut-être devrais-je rapprocher de vous cette fois aussi, lui suggérais-je
- Bien sûr, nous décollerons mieux, venez contre moi."
Curieusement à chaque secousse nous nous rapprochâmes un peu plus. La soirée fut des plus délicieuses !