OCS a eu la riche idée de diffuser quelques films de Gérard Philippe, Les grandes manœuvres, Les liaisons dangereuses, Fanfan la tulipe notamment.
L’on peut certes s’étonner Les liaisons dangereuses fut jugé sulfureux à sa sortie. Mais si la sulfurosité est éphémère il n’en reste pas moins de très grands acteurs, ce qui ne sera peut-être pas le cas de certains films récents dont la seule qualité est leur recherche de sulfurosité qui héla vire à la mièvrerie en 50 nuances. Ne vous privez pas du plaisir de voir outre Gérard Philippe dans la longue et belle liste d’acteurs et d’actrices Boris Vian et Jeanne Moreau donner vie à la belle et sulfureuse marquise de Mertueil.
Mais encore une fois je m’égare, comment ne pas s’égarer en songeant à cette marquise, et comment ne pas vous suggérer de vous jeter sur le roman de Pierre Choderlos de Laclos pour le relire ou mieux encore le découvrir. Je m’égare, disais-je, je voulais en effet et le titre du billet test explicite en ce sens, évoquer Fanfan la tulipe. J’avais vu, il y a bien longtemps, ce film enfant. Je l’ai redécouvert, Gina Lollobrigida est toujours aussi belle. Un passage toutefois m’avait échappé alors. Nous avons tous en tête la chanson de ce film, enfin presque tous, mais une autre chanson apparaît dans ce film, lorsque Fanfan et Tranche-Montagne rejoignent le camp après le simulacre d’exécution, l’on entend chanter des soldats. Et ce chant est une vielle chanson de soldats, Les adieux de la tulipe :
Malgré la bataille
Qu’on livre demain
Ça, faisons ripaille
Charmante catin
Attendant la gloire
Prenons le plaisir
Sans lire au grimoire
Du sombre avenir
Si la hallebarde
Je peux mériter
Près du corps-de-garde
Je te fais planter
Ayant la dentelle
Le soulier brodé
La boucle à l’oreille
Le chignon cardé
Narguant tes compagnes
Méprisant leurs vœux
J’ai fait deux campagnes
Rôti de tes feux
Digne de la pomme
Tu reçus ma foi
Et jamais rogomme
Ne fut bu sans toi
Tiens, serre ma pipe
Garde mon briquet
Et si la Tulipe
Fait le noir trajet
Que tu sois la seule
Dans le régiment
Qu’ait le brûle-gueule
De ton cher amant
Ah ! Retiens tes larmes
Calme ton chagrin
Au nom de tes charmes
Achève ton vin
Mais quoi ! De nos bandes
J’entends les tambours ?
Gloire, tu commandes
Adieu mes amours
Ce texte est une petite merveille de mots choisi et d’allusions, de la "charmante catin", au 'serre ma pipe' jusqu’au superbe "Je te fais planter."
L’on peut certes s’étonner Les liaisons dangereuses fut jugé sulfureux à sa sortie. Mais si la sulfurosité est éphémère il n’en reste pas moins de très grands acteurs, ce qui ne sera peut-être pas le cas de certains films récents dont la seule qualité est leur recherche de sulfurosité qui héla vire à la mièvrerie en 50 nuances. Ne vous privez pas du plaisir de voir outre Gérard Philippe dans la longue et belle liste d’acteurs et d’actrices Boris Vian et Jeanne Moreau donner vie à la belle et sulfureuse marquise de Mertueil.
Mais encore une fois je m’égare, comment ne pas s’égarer en songeant à cette marquise, et comment ne pas vous suggérer de vous jeter sur le roman de Pierre Choderlos de Laclos pour le relire ou mieux encore le découvrir. Je m’égare, disais-je, je voulais en effet et le titre du billet test explicite en ce sens, évoquer Fanfan la tulipe. J’avais vu, il y a bien longtemps, ce film enfant. Je l’ai redécouvert, Gina Lollobrigida est toujours aussi belle. Un passage toutefois m’avait échappé alors. Nous avons tous en tête la chanson de ce film, enfin presque tous, mais une autre chanson apparaît dans ce film, lorsque Fanfan et Tranche-Montagne rejoignent le camp après le simulacre d’exécution, l’on entend chanter des soldats. Et ce chant est une vielle chanson de soldats, Les adieux de la tulipe :
Malgré la bataille
Qu’on livre demain
Ça, faisons ripaille
Charmante catin
Attendant la gloire
Prenons le plaisir
Sans lire au grimoire
Du sombre avenir
Si la hallebarde
Je peux mériter
Près du corps-de-garde
Je te fais planter
Ayant la dentelle
Le soulier brodé
La boucle à l’oreille
Le chignon cardé
Narguant tes compagnes
Méprisant leurs vœux
J’ai fait deux campagnes
Rôti de tes feux
Digne de la pomme
Tu reçus ma foi
Et jamais rogomme
Ne fut bu sans toi
Tiens, serre ma pipe
Garde mon briquet
Et si la Tulipe
Fait le noir trajet
Que tu sois la seule
Dans le régiment
Qu’ait le brûle-gueule
De ton cher amant
Ah ! Retiens tes larmes
Calme ton chagrin
Au nom de tes charmes
Achève ton vin
Mais quoi ! De nos bandes
J’entends les tambours ?
Gloire, tu commandes
Adieu mes amours
Ce texte est une petite merveille de mots choisi et d’allusions, de la "charmante catin", au 'serre ma pipe' jusqu’au superbe "Je te fais planter."
Joli, j'ai un peur que vous citiez le roman de l'ineffable Alexandre jardin un instant...pour découvrir un chant fortement alléchant
RépondreSupprimer