Un
des plaisirs, des nombreux plaisirs, de l'écriture de mes textes est que
parfois, souvent, ils éveillent en moi des souvenirs, des idées qui me font
rebondir, même s'il arrive, j'en conviens, que ces rebonds soient quelque peu à
contre-pied.
À
propos de romans épistolaires, j'évoquais un peu rapidement mon professeur qui
avait essayé de me faire étudier les lettres de Madame de Sévigné. Cela m'a
fait repenser à un autre professeur, ou pour être plus précis une autre
professeur que j'ai eue en première. Le bâtiment était ancien, avec une petite
estrade pour l'enseignant. Mais quelque responsable avait eu l'idée de
remplacer le bureau par un bureau ouvert
à l'avant. Et vous l'aurez deviné, elle portait, parfois, des jupes
relativement courtes. Les places dans l'axe du bureau étaient chères, et je
dois avouer que je ne faisais pas le poids et je n'ai jamais été assis dans
l'axe.
Mais
cette enseignante avait l'habitude de se désaxer de temps à autre, offrant ainsi à ceux relégués dans les travées
latérales quelques instants de superbes visions. N'est-ce pas là, les joies de
l'érotisme, ces visions attendues,
entraperçues, entrecoupées de moments d'attente, d'espoir.
Finalement,
peut-être a-t-elle beaucoup plus participé à ma formation que je n'ai pu le
penser à l'époque.
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