J'ouvre aujourd'hui un roman paru en 1927 l'Adieu à l'automne d'un auteur polonais dont je ne sais rien, Stanislaw Ignacy Witkiewicz. Ce roman débute par une préface de l'auteur et je n'ai pu m'empêcher de vous en faire partager le premier point.
Même si certain-es ne manqueront faire remarquer que j'écris ainsi des billets à mon compte, l'analyse et la détonante citation de Léon Bloy justifient à mon sens ce choix.
"Je réfute à l'avance le reproche qu'on me fera d'avoir écrit un roman pornographique. J'estime que la description de certaines choses, pour autant qu'elles fournissent un prétexte à énoncer d'autres, plus importantes, doit être permise. Dans son Aube du Printemps, Stefan Zeromski a placé une petite note, dans laquelle il écrit qu'il renonce à un certain endroit à la description de certaines scènes, parce que le public polonais n'aime pas cela. Je considère qu'il a tort. En regard de ce qu'écrivent les Français (des noms me viennent à l'esprit: Mirbeau, Paul Adam, Margueritt) je ne pense pas que les choses contenues dans ce livre soient vraiment trop monstrueuses. Il vaut parfois mieux un point sur un i et une cédille sous un ç que de discrets petits points et de petites arrière-pensées. Depuis le moment où Berent a fait imprimer les mots « fils de pute » (dans Ozimina) et Bloy une phrase dans laquelle se trouvait l'expression « ils se bourrent comme des ânes sauvages » (introduction à Mademoiselle de Maupin), j'estime qu'on peut parfois ne pas se gêner, pourvu que ce soit rentable dans une autre dimension. Évidemment on peut toujours dire « ce qui est permis à un prince ne l'est pas à un cochon » - tant pis : il faut courir le risque."
En conclurais-je qu'il ne nous reste qu'à érotiser comme des princes ?
Même si certain-es ne manqueront faire remarquer que j'écris ainsi des billets à mon compte, l'analyse et la détonante citation de Léon Bloy justifient à mon sens ce choix.
"Je réfute à l'avance le reproche qu'on me fera d'avoir écrit un roman pornographique. J'estime que la description de certaines choses, pour autant qu'elles fournissent un prétexte à énoncer d'autres, plus importantes, doit être permise. Dans son Aube du Printemps, Stefan Zeromski a placé une petite note, dans laquelle il écrit qu'il renonce à un certain endroit à la description de certaines scènes, parce que le public polonais n'aime pas cela. Je considère qu'il a tort. En regard de ce qu'écrivent les Français (des noms me viennent à l'esprit: Mirbeau, Paul Adam, Margueritt) je ne pense pas que les choses contenues dans ce livre soient vraiment trop monstrueuses. Il vaut parfois mieux un point sur un i et une cédille sous un ç que de discrets petits points et de petites arrière-pensées. Depuis le moment où Berent a fait imprimer les mots « fils de pute » (dans Ozimina) et Bloy une phrase dans laquelle se trouvait l'expression « ils se bourrent comme des ânes sauvages » (introduction à Mademoiselle de Maupin), j'estime qu'on peut parfois ne pas se gêner, pourvu que ce soit rentable dans une autre dimension. Évidemment on peut toujours dire « ce qui est permis à un prince ne l'est pas à un cochon » - tant pis : il faut courir le risque."
En conclurais-je qu'il ne nous reste qu'à érotiser comme des princes ?
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