Je ne peux m'empêcher, encore une fois, de vous citer un texte. J'avoue en avoir modifié deux ou trois termes, en italique ci-dessous
"La mortification de la chair doit se pratiquer secrètement, dans l'obéissance et avec discrétion. Soumettez à une pénitence ininterrompue vos corps habitués à la mollesse, abstenez-vous des choses permises avec d'autant plus de rigueur que vous vous rappelez avoir abusé davantage des choses défendues. Mais faites-le en secret, et que votre main gauche ignore ce que fait la droite. (…)
Ne le faites d'autre part que dans l'obéissance, demandez la permission de votre Maître, et suivez ces instructions, votre œuvre sera plus agréable aux yeux de votre Maître, qui préférera toujours la victime qui s'offre par obéissance à celle qui s'immole par le choix de sa volonté propre… (…) Considérez ce qu'est votre corps, quelles sont ses possibilités, ayez égard à votre constitution, modérez avec sagesse l'âpreté de votre zèle, conservez-vous en état de servir votre Maître."
Ne semble-t-il pas que ce soit là un extrait d'un manuel BDSM aux expressions délicieusement surannées ?
Mais ce texte n'est nullement l'œuvre du Marquis de Sade, mais bien au contraire de Saint Bernard de Clairvaux, le texte original étant le suivant :
"La mortification de la chair doit se pratiquer secrètement, dans l'obéissance et avec discrétion. Soumettez à une pénitence ininterrompue vos corps habitués à la mollesse, abstenez-vous des choses permises avec d'autant plus de rigueur que vous vous rappelez avoir abusé davantage des choses défendues. Mais faites-le en secret, et que votre main gauche ignore ce que fait la droite. (…)
Ne le faites d'autre part que dans l'obéissance, demandez la permission de votre père spirituel, et suivez ces instructions, votre œuvre sera plus agréable aux yeux de Dieu, qui préférera toujours la victime qui s'offre par obéissance à celle qui s'immole par le choix de sa volonté propre… (…) Considérez ce qu'est votre corps, quelles sont ses possibilités, ayez égard à votre constitution, modérez avec sagesse l'âpreté de votre zèle, conservez-vous en état de servir votre Dieu."
Quelle est donc la formule rituelle, "Délivre nous de la tentation..."
Je connais très bien ce texte. Je ne me souvenais plus d'où cela venit. De la règle de St Benoit ? Et non Bernard de Clairvaux
RépondreSupprimerJe venais d’écrire à propos de mon dernier texte où j'avais choisi de pas mettre de majuscule, alors même que je parlais, sans le dire de Dieu : « Pour que cela ne soit pas trop facile. Parce que ces majuscules sont utilisés dans les récits de "soumise" (et je n'ai ni Dieu ni Maitre, ah ah ah) et je voulais éviter toute confusion avec ces pratiques »
Vous avez donc d'excellentes lectures...
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