- Je bois au beau sexe des deux hémisphères.
- Et moi, je bois aux deux hémisphères du beau sexe !
Marquis de Bièvre


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jeudi 18 octobre 2018

Écriture contrainte cent quatre-vingt-dix-neuvième jour

Contrainte: Les rêves daphnesques (anniversaire)

 

L'image illustrant ces rêves, ou ses rêves, est belle. À la regarder ainsi il semble que la belle rêve mais ne dorme pas. Le rêve diurne, faut-il le rappeler, peut avoir trois significations : Il peut être, par analogie avec le rêve nocturne, élaboration de la pensée imaginative qui transforme la réalité, et par métonymie, ce qui en résulte ; le fait lui-même, par exemple un rêve d'évasion. Le rêve diurne peut être aussi un projet d'avenir plus ou moins difficile à réaliser ; l'on peut rêver d'un trio, d'une partouze… Enfin le rêve diurne peut-être l'objet d'un projet, d'un désir. La belle pourrait rêver d'un amant, d'une amante ou pire encore… Mais quel que soit le sens donné, l'expression de bonheur extatique de la belle semble ne laisser aucun doute sur la belle sensualité de son rêve.
Mais le risque existe, et je ne le sais que trop, de trop rêver, "Tenter, sans force et sans armure,/ D'atteindre l'inaccessible étoile/ Telle est ma quête,/ Suivre l'étoile." La chanson de Brel est belle, très, mais parfois l'étoile s'éloigne en papillonnant et la vie continue loin du rêve. Brel avait chanté " Et je sais leur chemin/ Pour l'avoir cheminé /Déjà plus de cent fois/ Cent fois plus qu'à moitié."
Mais je ne saurais finir mon billet sur une si triste note, la belle rêveuse ne mérite cela et je conclurai donc en évoquant le plaisir infini de rêver éveillé, de laisser son imagination s'envoler vers un ailleurs merveilleux.

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